Bonjour le Cambodge !

6:00 du mat.
Nous enfilons rapidement nos shorts, tee shirts et baskets, notre taxi nous attend devant l’hôtel direction l’embarcadère pour une traversée en ferry de 5 heures sur le Mékong.
La destination: Phnom Penh, capitale du Cambodge !
Nous avons tous hâte de découvrir notre 3ème pays, c’est un évènement important pour nous 4, beaucoup de questions viennent à notre esprit, soyons patients et laissons le temps faire les choses, nous verrons bien.

Nous voilà donc dans notre taxi… Enfin, c’est pas vraiment ce qu’on appelle un taxi, mais bon c’est plutôt amusant (je vous laisse découvrir en images le sujet)
10 minutes après, nous voilà arrivés à l’embarcadère, le ferry nous attend. Nous avons opté pour le plus onéreux mais c’était le seul à présenter les équipements de sécurité nécessaires ainsi qu’une embarcation récente et saine. Dans ces pays il faut être vigilant quand à la sécurité car la connaissance du danger n’est pas au même niveau que dans les pays modernes. Exemple, nous voyons énormément d’adultes sur leur scooter avec leurs enfants mais seul l’adulte a un casque, l’enfant n’en porte jamais ! C’est juste incompréhensible (mais cela s’explique si l’on peut dire… car le port du casque est obligatoire pour les adultes mais pas pour les enfants ici!).

7h30, Les moteurs grondent, chacun assis dans son fauteuil nous vaquons à nos occupations: un dessin animée pour les enfants, mon livre policier pour moi (c’est pas ma came habituellement mais je n’ai trouvé que cela dans un hôtel), Aurélie prépare le terrain avec son guide du Cambodge, on est paisible.

Un peu plus tard, un des responsables navigant passe dans les rangs et réclame 34$ par personne pour le visa en distribuant les formulaires de douane à remplir. A ce moment là, je regarde Aurélie et lui demande si le prix du Visa n’était pas plutôt 30$ ? Elle me confirme que les guides indiquent 30$, mais qu’ils précisent aussi que les cambodgiens à la frontière essaient par tous les moyens de grappiller des dollars en plus, prétextant des frais de dossiers quelconque.
34$ au lieu de 30$ ce n’est quand même pas pareil lorsqu’on doit multiplier par 4 ! C’est une économie de 16 $, ce n’est pas négligeable dans ces pays (1 nuit d’hôtel). Nous devons aussi veiller à ne pas être trop gentil et nous faire arnaquer à chaque fois car c’est un sport quotidien qui n’a pas de répit, nous l’avons bien compris depuis 1 mois.
Je refuse donc de payer au gars la somme demandée en prétextant que le visa est de 30$ (je lui montre le guide) et non pas 34$ et que je ne dispose que de 120$ pour les visas de ma famille de tout manière. Il me répond que c’est un visa « express » et que c’est plus chère ! (mais bien sûr …;-)) Je lui dis que ça ne change rien puisque je n’ai que 120$ en poche et sachant qu’il n’est pas représentant de la loi, je lui dis donc que je paierai en direct au garde frontière main dans la main la somme nécessaire. (une manière très polie de lui demande d’aller se faire ….!)

2H00 se passe et nous arrivons au premier poste frontière, nous débarquons, attendons une bonne demi-heure et nous repartons sur le Mékong. 15 minutes plus loin le ferry s’arrête pour le deuxième poste frontière, celui du Cambodge qui est beaucoup plus charmant étonnamment.
Les contrôles sont beaucoup plus lents cette fois ci, le responsable navigant appelle chaque personne, une par une, et celle ci passe 2 guichets… d’une lenteur interminable.
Au bout de 40 minutes environ, notre cher ami qui nous réclamait les 34$, nous apprend que nos passeports sont restés bloqués au premier poste de frontière au Vietnam car les policiers ne retrouvaient plus dans leur ordinateur nos numéros de visas enregistrés à Hanoï lors de notre arrivée dans le pays.
Je commence à blêmir, sans nos passeports nous ne sommes plus personne ici ! (je vous rassure nous avons quand même des copies digitalisées et papier)
Il nous dit cela en souriant (toujours) et que ça prendra un peu de temps et qu’ils nous ramèneront nos passeports plus tard, c’est tout. Et il s’en va… en souriant (toujours) Nous sommes pas du tout rassurés de savoir que nous nous trouvons dans un « no man’s land » entre le Cambodge et le Viêtnam sans nos passeports qui sont restés à 10 kilomètres d’ici environ, même si tout le monde…sourit ici.
Pourquoi diable ne nous a t il pas prévenu de cela lorsque nous avons quitté le premier poste de frontière !??? Je suis un peu en colère.
Mais avec ces gens qui ont (toujours) le sourire en toutes circonstances, nous autres européens nous sentons bien souvent décontenancés. Ce n’est jamais la bonne solution de s’énerver avec eux, nous décidons donc d’attendre, un peu inquiets quand même…
Tout les passagers sont embarqués et attendent que nous récupérions nos passeport pour pouvoir repartir.
Grand ouf ! De soulagement lorsque qu’au bout de 20 minutes nos passeports nous sont restitués. Nous passons le guichet, le garde frontière me réclame la somme de … 30$ (x4) et nous repartons.
A nous le Cambodge !

9 réflexions sur “Bonjour le Cambodge !

  1. J2M dit :

    Le paradoxe de l’éternel sourire est très bien décrit. Il cache une mentalité très particulière. Certainement qu’aucun problème ne se règle par la confrontation dans ce pays. La négociation ferme est plus efficace. Au passage il faut se souvenir que 20% de la population a été exterminée sous la dictature de Pol Pot soit 1,7 millions d’individus… et le sourire est toujours là.

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    • Stokafish13 dit :

      Oui, c’est assez étonnant.
      Pas de confrontation c’est bien mais ca peut faire de gros dégâts aussi… je sens aussi qu’ici la « non confrontation » est aussi très fortement dûe a leur héritage religieux bouddhiste, tout problème est un fatalité, c’est bouddha qui décide alors pourquoi lutter.
      Je travaille avec les Japonais et ils ont aussi une « non confrontation » qui me laisse souvent sans voix, mais chez eux je ne sens pas autant de fatalité religieuse, pas évident à analyser tout ca….

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  2. Couavoux michelle dit :

    bravo Pierre de défendre aussi bien le budget de la famille. Mais il est vrai que tu as du caractère… allez bonne route et faites de belles photos
    bisous

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  3. Jean remy dit :

    Dédiou …. mais ça va pas de faire des choses comme ça ?
    Partir au bout du monde, vivre une aventure de vie extraordinaire, avec sa femme et ses enfants … en bref , donner ce sens à son existence dont nous aurions tellement envie mais dont nous nous abstenons tout le temps, la faute a personne , mais « y faut que je m achete le dernier scènic ☺ »
    Bravo à tous les 4, les enfants soyez fiers de vos parents et pour ma part, je vais continuer à suivre avec bonheur votre prose et vos images .
    Bises et à bientôt !

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