Siem Reap dernière destination du Cambodge.

7h00 du matin hier, nous arrivons à l’embarcadère pour y prendre un bateau qui nous emmènera à Siem Reap. 6h00 de traversée nous attendent, sauf qu’à la vue du bateau, enfin de la pirogue devrais-je dire, je blêmis un peu. L’engin est long d’environ 15 mètres mais fait seulement 3 mètres de large ! Un vrai saucisson  flottant ! Des gens sont entassés sur le toit, ce qui me laisse deviner qu’il est chargé à bloc et qu’il n’y aura pas beaucoup de places à l’intérieur pour nous.

Je ne croyais pas si bien penser, les places restantes sont les dernières au fond, à côté d’un moteur de la taille d’un gros camion, à l’air libre ! Je comprends que le voyage va être long, très long… Je demande au ‘’capitaine” si ce rafiot est bien celui qui nous emmène à Siem Reap ? (Je connaissais déjà la réponse au fond de moi mais je ne sais pas, j’osais espérer une cabriole de dernière minute.) … il me répond que oui.

6h00 la dedans lui dis-je ?! Un peu agacé… “Oui, Oui, pas de problème, bon bateau !” me dit-il ! ( je ne sais pas pourquoi mais à ce moment là, je me sens un peu seul et je pense soudain à Maurice Berthier imitant ce cher curé vietnamien lors d’un certain mariage : “ Mariage très difficile ! … Très difficile mariage ! 😉

Oui et bien “ traversée en pirogue aussi !” Maurice Berthier ! 😉  (Les connaisseurs saurons apprécier)

Bref, nous voici entassés comme des jambons dans un bateau en forme de saucisson (tiens, je dois avoir des envies de charcut’ moi …)

Le moteur gronde… non hurle plutôt ! On doit crier pour se parler et au bout de 5 minutes tous les gens à l’intérieur ( que des européens) commencent à lancer des regards hagards autour d’eux qui en disent longs, du genre: “6h00 la dedans mais, mais, mais…? “ et ben oui, c’est ça, on va en baver ! Aaaaah mon confort, comme tu me manques parfois, i miss you so much !…;-(

Heureusement les paysages sont resplendissants, nous croisons des villages flottants où des gens habitent de simples barques. Les maisons sur pilotis ont des couleurs chatoyantes et animent agréablement notre traversée.  Cela ne nous empêchera pas d’être sourd à l’arrivée certes, mais avec le sourire s’il vous plaît.

Au bout de 2heures, le ¨capitaine¨ (qui ressemble plus a un pirate maintenant) passe au centre et nous fait des signes bizarres avec ses mains, il beugle un anglais que tout le monde ignore…Et tout le monde s’interroge donc… il ne faut pas longtemps pour comprendre que si nous ne nous décalons pas vers le centre de la pirogue, nous risquons d’y perdre un œil ou une tête. On vient d’entrer dans une forêt et la pirogue joue le rôle de taille haie pour se frayer un chemin ! C’est comme une jungle, et le coupe-coupe, c’est le barque ! Sauf que…ah oui j’avais oublié de le mentionner ! La pirogue ne comporte pas de vitres latérales. Quelques uns se font rappeler à l’ordre rapidement à coup de “gifles végétales’’ sur la nuque ou la joue, hummmm c’est bon l’aventure !

Arrivés à destination, aucun bobo pour nous si ce n’est un bon mal de tête pour moi et une envie irrésistible de me jeter sur un bon matelas.

Quelle traversée ! On est pas près de l’oublier celle la.

On se souhaite tous un bon voyage, les visages sont souriants mais fatigués et on embarque chacun sur notre tuk-tuk.

Le notre finit de m’achever le dos qui n’en demandait pas tant, tellement les nids de poules jonchaient la route. Jules et Jade fond des sauts et touchent littéralement le plafond.

Qu’est ce que mon matelas me manque…

Heureusement, le lendemain après une très bonne nuit dans un bon lit, l’énergie retrouvée, nous partons vers de nouveaux horizons.

Siem Reap et ses temples magnifiques nous attendent !

 

3 réflexions sur “Siem Reap dernière destination du Cambodge.

  1. J2M dit :

    Quelle est la meilleure position pour naviguer dans ces conditions ? Posture de méditation ou tête dans les genoux ? Et dans les oreilles, existe t-il un végétal faisant office de boule quies ? Cela n’est pas facile tous les jours visiblement.

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