La péninsule désertique de Paracas est située à 200 kilomètres au sud de Lima sur la côte pacifique. C’est une chance encore une fois, de découvrir un paysage unique en son genre après nos centaines d’étapes autour du globe. L’endroit présente une singularité rare sur la planète, ici le désert rencontre la mer, la vie d’un côté, la mort de l’autre, une dualité magnifique entre deux éléments fondamentaux : l’eau et la terre.
Une bataille sans fin, qui a duré pendant des millénaires et qui a fini par éroder le visage de notre vieille planète de failles et de crevasses, un peu comme la peau d’un vieux pêcheur burinée par le soleil. C’est étrange, mais ici on ressent le temps qui passe comme nulle part ailleurs, je ne saurais comment l’expliquer…
Il paraît qu’il pleut une fois tous les dix ans sur cette péninsule, ce qui explique pourquoi nous ne trouvons pas la moindre trace végétale jusqu’à perte de vue. L’eau, la terre et rien d’autre, un paysage d’une beauté brute qui vous emporte littéralement.
Quelques lignes d’histoire maintenant. Paracas abritait, entre 800 av. J-C et 200 apr. JC, une des premières civilisations précolombiennes du même nom. On se prend alors à imaginer leur vie dans ce désert hostile, cette civilisation pratiquait le tissage (laine et coton) ainsi que la poterie. Elle pratiquait également la déformation crânienne par allongement dans un but esthétique, ainsi que la trépanation rituelle. Après l’an 200, la civilisation de Paracas se fond dans celle de Nazca.
Nous sommes restés 3 nuits sur cette Péninsule, profitant aussi du bien-être de cette petite station balnéaire au bord de l’océan. La nuit venue, les restaurants et autres marchands ambulants viennent éclairer la promenade du bord de mer un peu à la manière de nos villes de méditerranées à ceci près que nous avons l’impression d’être dans les années 50 plutôt qu’en 2018. 😉
Ce séjour nous aura aussi donner l’occasion de visiter les îles Ballestas qui sont un refuge naturel pour les oiseaux (entre 7 et 8 millions d’oiseaux !), lions de mers et manchots d’Humboldt. Un peu trop touristique à notre goût, la ballade n’en fut pas moins agréable. En chemin nous avons pu admirer le non moins célèbre Chandelier de Paracas !
Le seul géoglyphe au monde qui a été fait pour être vu depuis la mer contrairement aux lignes de Nasca qui ont été faites pour être vues depuis les airs. Ce géoglyphe à flanc de colline fait environ 180 m de haut sur 70 m de large et a été daté d’environ -200 av JC. Les auteurs du géoglyphe, leur époque et leurs motifs restent inconnus. Plusieurs hypothèses, au sérieux divers, ont toutefois été avancées. Selon l’une des hypothèses, le géoglyphe serait la représentation d’un trident ou du bâton de Viracocha, dieu de la mythologie inca et pré-inca. Certains y voient une stramoine, une plante hallucinogène (qui servait pour endormir le sujet lors de la trépanation). Pour d’autres encore, il s’agirait du motif de l’arbre-monde mésoaméricain. Une autre hypothèse populaire en fait aussi un amer creusé à l’époque des pirates. Et puis bien sûr, il y a la piste des extra-terrestres…
A notre arrivée sur les îles Ballestas, le spectacle a été au rendez-vous, nous n’avions encore jamais vu une île avec autant d’oiseaux, c’est simple, on ne pouvait même plus discerner la roche par endroit tellement il y avait d’oiseaux ! Nous avons eu la chance de croiser des manchots et avons terminé notre ballade sur la plage de reproduction des lions de mer. C’était assez impressionnant d’entendre leur beuglement grave qui raisonnait dans cette plage en forme de cirque.
Voici quelques vidéos depuis le drone de Jules qui offrent toujours un point de vu spectaculaire.
La loutte à sa manière, a voulu aussi faire un petit film… 😉
Et pour finir en beauté ce poste, je vous rajoute comme promis, les séquences quad et buggy dans le désert.
vos yeux ne sont-ils pas fatigués de voir des paysages aussi magnifiques…
La différence entre les divers paysages est vraiment exceptionnelle ; et nous en profitons pleinement.
Bisous aux 4 aventuriers
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Il y a des fatigues qui valent la peine d’être vécues !
Bises
Pierre
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Ouuuaaahhhh vraiment ce continent sud américain a été conçu pour moi !!!!
Votre trip est vraiment ahurissant et ces images du drone exceptionnelles .
Je vous déteste !!!!….non bien sur que non …un grand merci de nous faire partager tout ça et en parcourant à nouveau votre blog depuis le début , je reste admiratif de votre aventure familiale . La qualité des comptes rendus et des photos est plus qu’un album de souvenirs , c’est vrai recueil , un véritable petit trésor . Bises à tous.
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Merci Thomas !
Oui, avec Aurélie on te voie bien sillonner ce continent, c’est certain, il t’ira bien. Aventure, culture et diversité.
Pour le récit, je compte éditer quelques livres pour pérenniser l’histoire…;-)
c’est déjà prévu.
A très bientôt !
Pierre
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Les images sont très belles et le contraste terre mer saisissant.
Le retour va être rude, non ? En attendant jouissez pleinement du temps qui reste…. Gros bisous
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Oui belle-maman, on jouit, on jouit …! 😉
Et non le retour ne va pas être dur, après tout ce périple on ne pourra que l’apprécier, c’est certain. Un peu à la manière d’un objectif accompli jusqu’au bout (notre Vendée Globe à nous) Fiers de l’avoir accompli par vents et marées et donc fiers de rentrer chez nous auprès des nôtres. Et surtout ! La bonne bouffe française commence à nous manquer terriblement !!!! Nous aurions d’ailleurs une requête a formuler à ce sujet pour notre retour 😉
Aurélie vous en parlera.
Bises
Pierre
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J’ai bien ri en voyant les vidéos, Jade n’a même pas peur en quad elle fonce…. ! et vous dans le buggy sautant de tous les cotés quelle rigolade!!!!!!!!
Merci de partager ces moments avec nous !
A bientôt gros bisous
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Oui, c’est marrant mais elle m’a fait penser à sa tatie pour le coup…
Bises
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faudra quand même les mettre sur des quad un peu plus pêchus la prochaine fois ^^
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Oui ! On va attendre un peu quand même avant qu’ils aient un accident… 😉
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Heureux qui comme Ulysse…
Le propre des grands voyageurs c’est de savoir apprécier le retour comme une récompense de l’audace investie dans le périple accompli. Que serait la soif d’aventure sans l’apéritif de la routine ? Car effectivement la bonne bouffe c’est notre patrimoine !
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Oui c’est exactement ça que l’on commence à ressentir. On va appr fier le retour.
Bises
Pierre
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