Ça y est, c’est la der des ders, nous sommes arrivés au bout de notre voyage, l’île d’Holbox, notre dernière destination. Nous sommes sur les rivages du nord du Yucatan, dans le golfe du Mexique, et comptons bien en profiter jusqu’au bout avec nos amis pendant 4 nuits.
Cette île nous a tout de suite fait penser à Bali et plus particulièrement à l’ïle des Gilis. Ici, tout à l’air de ralentir, c’est le farniente qui prédomine, on traîne la savate sur le bord de plage en observant les nuances de bleus de la mer. Ou bien on se prélasse sur les plages de sable blanc en observant le balai des pélicans et des flamands roses qui planent en frôlant la surface de l’eau. Un épilogue plutôt agréable pour clôturer notre tour du monde.
Petit aperçu des ruelles de l’île où le street art est omniprésent sur les façades des maisons. Des couleurs et toujours des couleurs…
Une note artistique qui vous accompagne tout au long de vos promenades à la manière d’un livre ouvert, chacun se laissant captiver par le thème de son choix.
Quelques aperçus de nos balades sur les bords de plage, dont celle pour se rendre à la « punta mosquito ». Cette dernière est une uniquement accessible en bateau ou à pied. Nous avons opté pour la seconde option, une balade bien sympathique d’un peu plus de 2 km sur une bande de sable située en pleine eau, à une centaine de mètres de la côte, superbe et bien sportif!
Holbox est aussi une île réputée pour sa faune marine très riche, nous sommes donc partis à sa recherche un matin, à bord d’un bateau loué pour l’occasion. A peine immergés sous l’eau, les raies aigle sont venues à notre rencontre, suivies de très près par une tortue verte. Une pause en mer pour une partie de pêche nous permettra de remonter de quoi faire un très bon ceviche pour le repas du midi, concocté » à bord par notre capitaine, dégusté un peu plus loin sur une petite plage de sable blanc. Plus frais on ne peut pas! Un vrai régal! Une fois repus, le capitaine nous a fait découvrir la lagune de Yum Balam, accessible depuis la mer en 5 minutes. Une vrai palettes de couleurs nous attendait encore une fois, des oiseaux en veux-tu en voilà. Une matinée bien sympathique, regardez plutôt.
Dans 2 jours nous serons en France, il est temps de prendre la route pour Cancun, un avion nous attend pour rejoindre Londres, notre toute dernière escale avant notre arrivée le 7 mai à Nice!!
Nous sommes le 28 Avril, J-8 avant notre départ de Cancùn pour L’Europe. Le retour commence à prendre forme dans nos têtes, un peu comme la fin des vacances, à ceci près que nous sommes à la fois contents de rentrer mais aussi heureux de continuer le voyage avec nos amis. Une drôle de dualité qui nous pousse à apprécier chaque instant comme s’il était le dernier. Alors notre mini périple dans le Yucatan se poursuit pour notre plus grand bonheur et nous avalons les kilomètres de spots en spots, variant les plaisirs en alternant les visites culturelles et les découvertes environnementales d’une région aux charmes multiples.
Aujourd’hui notre aventure nous a emmenée sur les ruines d’Uxmal où se dresse fièrement une pyramide Maya à base ovoïde (angles courbés) très bien conservée. A l’arrière de celle-ci, le supposé palais royal comporte encore les sculptures en bas-relief sur ses façades blanches où nous pouvons apercevoir clairement des têtes de jaguar, de serpents, le dieu du soleil et de la lune qui étaient les divinités de cette civilisation perdue.
Plus loin, nous traverserons le fameux terrain de jeu : la Pelota (jeu de balle) Deux équipes s’affrontaient à l’époque, chacune de leur côté, imaginez ces guerriers aux parures colorées faites de plumes et de cuir pour la plupart, peaux tatouées, visages peints pour impressionner l’adversaire, tentant d’envoyer une balle faite de gomme au travers d’un disque en pierre à l’aide des épaules, des hanches ou des genoux. Cela demandait beaucoup d’adresse et il valait mieux être doué pour ce sport, qui prenait fin d’une manière bien macabre puisque l’équipe perdante finissait sacrifiée. Dans la culture maya, les sacrifices sont des honneurs faits aux dieux mais aussi aux êtres sacrifiés : humains comme animaux. Il faut donc mériter le sacrifice, ce dernier étant « la plus belle des morts ». Les perdants du jeu de balle Maya avaient donc le privilège de mourir par décapitation. Cependant, les théories divergent en la matière. De nombreux scientifiques défendent la thèse inverse que ce furent les gagnants qui étaient sacrifiés aux dieux.
Vainqueurs ou perdants, ça fait quand même froid dans le dos quand on y pense… Un sacrifice semblable à ceux des Incas et qui servait souvent d’offrande aux dieux afin de garantir une saison des pluies prospère et donc de bonnes récoltes.
Sur ces lieux où la pierre se mélange à la végétation, nous apercevons les iguanes qui ont élu domicile et se prélassent au soleil de tout leur long sans crainte, se laissant photographier, fiers de leurs parures néo-punk préhistorique.
Notre visite achevée, nous avions prévu une nuit à Mérida, ¨capitale¨ du Yucatan, dans un hôtel tenu par un français exilé. Première bonne nouvelle à notre arrivée, il est six heures et quart, c’est l’heure du Ricard et chose exceptionnelle, il y en a au comptoir ! Pas possible, 10 mois que je n’ai pas bu un seul Ricard, j’en avais presque oublié le goût. Quelques minutes plus tard, une double tournée aura une raison de mon parallélisme naturel…
Le lendemain, notre parcours nous a emmené sur le fameux site Maya de Chichen Itza. Mondialement connue pour sa pyramide, l’endroit est enregistré au patrimoine mondial de l’humanité et fait partie de la liste des 7 nouvelles merveilles du monde.
Nous avons encore une fois eu beaucoup de chance puisque le site est normalement bondé de gens au quotidien mais sans le faire exprès, nous avons pris nos tickets pour le tour de 17h (car nous sommes arrivés trop tard sur les lieux) ce créneau horaire d’une heure et demie est méconnu des gens puisqu’il s’agît d’un joker en quelque sorte pour ceux qui arrivent trop tard, comme nous. Résultat, il n’y avait plus personne sur le site, une 20aine de personnes tout au plus. Nous sommes des chanceux comme pour le Machu Picchu… 😉 Cette quiétude nous a du coup permis de bien apprécier la visite, bercés par les chants des oiseaux. Je vous laisse apprécier en images cette architecture unique au monde.
La visite terminée nous avons filé vers un village qui se trouve sur les rives d’une lagune dans le golfe du Mexique : Rio Lagartos. Notre arrivée à l’hôtel fût mouvementée puisqu’au comptoir nous apprendrons que notre réservation a été annulée parce que nous n’avions pas répondu à leur sms de confirmation 1heure avant notre arrivée. Nous avons vite compris que c’était une ruse pour refourguer notre chambre à la dernière minute à des touristes plus offrant, ce qui ne tardera pas à nous mettre un petit peu en ¨boule¨quand même, vous vous en doutez bien. Bref, après quelques explications houleuses, nous finirons par obtenir notre dû à un tarif encore plus bas que prévu, ça s’arrose !
Nos quelques jours passés dans cet endroit superbe nous auront permis d’admirer les lagunes autour de l’hôtel,
ainsi que ¨las Coloradas¨, des salins aux couleurs surprenantes qui abritent de très nombreuses espèces d’oiseaux.
Nous avons aussi eu l’occasion de louer un bateau pour aller à la rencontre de la faune et de la flore sauvage sur la lagune. Les crocodiles étaient au rendez-vous, cachés dans la mangrove, l’œil aux aguets. Mais plus loin, ce sont les flamands roses qui nous ont offert le bouquet final lors de leur envol, avec leurs robes flamboyantes se reflétant dans les eaux miroir de la lagune. Une très belle journée.
Nos journées se termineront la tête bien remplie de couleurs et d’images incroyables.
Campeche, cette petite bourgade fortifiée au bord de mer a été fondée par les conquistadors au XVIème siècle. Elle présente un charme incontestable avec ses maisonnettes au façades multicolores. Le soir venu, nous sommes allés nous promener sur les remparts qui surplombent la cité et offrent ainsi une très jolie vue plongeante sur les ruelles qui s’animent peu à peu au soleil couchant.
Les mexicains restés tout le jour chez eux à l’abri de la canicule, sortent enfin de leur torpeur pour arpenter les rues en famille ou bien retrouver leurs amis dans les bodegas animées par des airs latinos à la guitare sèche.
Ce soir-là, l’atmosphère avait des airs festifs d’un soir d’été, nous laissant guider d’un pas léger vers les volutes sonores qui parvenaient jusqu’à nos oreilles, nous avons fini par arriver sur cette place centrale aux faux airs de merengue. Un orchestre composé de mexicains à peine plus grands que leurs guitares, était planté là au beau milieu d’une estrade à l’ombre d’un chêne centenaire, jouant des airs de mariachis entraînants. La musique a déjà cette propension à vous embarquer loin de vos contrées, mais sur cette place ornée d’arcades blanches, de pavements à damier et flanquée d’une cathédrale hispanique, le dépaysement était total. Nous sommes restés là un moment à humer cette atmosphère particulière, enivrés par cette composition aux charmes exotiques.
Notre soirée se finira sur la table d’une pizzeria disposée directement sur les pavés d’une rue piétonne. Une envie de pizza nous tiraillait depuis peu mais malheureusement ce n’était pas ce à quoi on s’attendait, notre rêve culinaire italien ayant tout de suite déchanté dès nos premières bouchées. C’est le seul bémol que l’on pourrait trouver à nos journées, la nourriture mexicaine c’est pas souvent la panacée, elle n’est pas vraiment raffinée et variée, disons le tout court, ce n’est pas leur fort. Et plus on s’éloigne vers des villages reculés, moins la nourriture est variée, tortillas, guacamole, fajitas, poulet frit ou porc, la carte est toujours la même et je peux vous dire qu’au bout d’un moment, on sature ! Heureusement, les mexicains sont bien sympas et ça nous fait souvent oublier ce que l’on a dans notre assiette. Nous avons d’ailleurs rencontré deux joyeux énergumènes pendant notre diner qui méritaient qu’on immortalise leurs bouilles.
Regardez plutôt 😉
La journée suivante, la découverte des fameux « cenotes » nous attendait. Il y en a plus de 11 000 dans le Yucatan ! Visiter les cenotes, c’est un incontournable ici, ces gouffres dont le toit s’est effondré présentent la singularité d’abriter des eaux souterraines limpides d’un bleu exceptionnel. Il paraît que s’y baigner est une expérience inoubliable. Nous avons donc fait plusieurs haltes au cours de notre journée à la recherche de ces lieux atypiques, pas toujours évidents à trouver. On ne savait pas à quoi s’attendre en arrivant sur le lieu de notre premier cenote, et on a été un peu surpris, puisqu’il n’y a rien à voir en fait à la surface, évidemment. Seul un trou plus ou moins grand, et souvent dissimulé par de la roche ou des arbres se détache du sol d’un seul coup, au détour de la promenade, voilà à la surface ce qu’est un cenote.
C’est plus tard que le spectacle apparaît, comme par magie, lorsqu’on commence à s’enfoncer à l’intérieur du gouffre, souvent à l’aide d’un escalier en bois de fortune. Le toit généralement parsemé de stalactites est toujours surprenant avec ses étranges formes, mais la beauté du lieu à mon avis, se tient toujours en contre-bas, là où ses eaux limpides d’un bleu profond sont transpercées par des rayons de lumières intenses qui se faufilent des petits orifices de la voute au-dessus de nos têtes.
C’est vraiment beau et on ne peut généralement pas résister longtemps à l’envie de plonger dans ce petit havre de paix où la température de l’eau est délicieuse (25,26°) L’autre spécificité de cet endroit, c’est que l’on a l’impression de se baigner dans de l’eau minérale ! Venant des profondeurs de la terre, l’eau est filtrée plusieurs fois et lorsqu’on y plonge en apnée, une fois les bulles remontées à la surface, il n’y a plus aucune particule visible autour de vous, ce qui donne l’impression à la personne qui vous observe, de vous voir léviter dans les airs. Juste sublime.
Que dire aussi des stalagmites posées sur le fond et qui forment de magnifiques sculptures sous-marines sous nos pieds, on a adoré avec Jimmy se faufiler autour d’elles remontant ensuite à la surface pour y apprécier ensuite la lumière bleu électrique vue d’en dessous. Des apnées inoubliables qui donnent l’impression d’évoluer dans un autre monde.
A propos d’apnée, les mexicains comme la plupart des gens croisés ici, ne sont pas de grands nageurs, je veux dire par là qu’on en voit beaucoup nager avec des gilets de sauvetage et quasi aucun d’entre eux n’évolue sous les deux mètres de profondeur. Nous avons vite compris avec Jimmy que les fonds des cenotes étaient de vraies mines d’or lors de nos premières apnées vers le fond. Jimmy, comme moi, avons pratiqué l’apnée plusieurs années lors de nos parties de chasses sous-marines respectives et évidemment, aller chercher des objets entre 15 et 20 mètres ne nous impressionne pas plus que ça. C’est donc au cours de nos quelques apnées que nous sommes tombés nez-à-nez avec des masques, des lunettes, de nombreuses pièces de monnaie, des bracelets et autres objets.
Voilà notre liste de trouvailles au bout de nos trois visites de cenotes dans l’après-midi :
2 masques de plongée Mares.
3 paires de lunettes aquatiques.
1 paire de lunette de soleil.
1 paire de lunette de vue (mais cassée finalement)
7 pièces de monnaie.
1 bracelet fantaisie féminin. (Pas sur la photo, Jade l’avait à son poignée)
1 Go Pro Héro5 (la dernière de la gamme, d’une valeur entre 350 et 400 euros)
1 téléphone Samsung étanche.
Une vraie mine d’or 😉 On s’est bien amusé à voir la tête des mexicains médusés lorsqu’ils nous voyaient remonter à la surface des objets à la main, de Cenote en Cenote. On vous a préparé un petit film histoire de voir faire sentir les lieux… Notez au passage qu’on s’améliore, maintenant il y a la musique ! 😉
Par la suite, nos estomacs ont commencé à nous titiller après tous ces plongeons et Aurélie encore une fois, nous a dégotté un lieu magique, une Hacienda centenaire magnifiquement patinée par le temps. La végétation mêlée à la bâtisse paraissait former un ensemble unique et harmonieux, racines, branches s’entremêlant à tour de rôle sur les dalles et les murs patinés comme des serpents de bois à la façon des temples d’Angkor Wat.
Repus et apaisés par les lieux, nous étions prêts pour reprendre la route vers notre prochaine destination : Santa Elena.
Aéroport de Cancún, vendredi 20 avril, 20H. Jimmy, Aurdey et Sherilyn viennent enfin d’arriver ! 😉 Nous attendions cette rencontre depuis un moment, il faut dire que 10 mois passés en famille 24/24, sans voir les copains, sans échappatoire possible, c’est une véritable épreuve en soi. Il y a des jours ou forcément l’envie de se retrouver seul, ou bien avec un ami, se fait ressentir, car tout le monde a besoin à un moment ou un autre de lâcher la soupape, de prendre l’air et c’est bien naturel.
Alors, vous imaginez à quel point nous sommes heureux de revoir nos amis de Fayence avec qui les atomes crochus ont été de mise dès le départ. Nos soirées nous manquaient tellement, qu’ils ont décidé de nous rejoindre pour rattraper le temps perdu. Au moins, nous sommes maintenant certains de finir nos 15 derniers jours de notre tour du monde en beauté ! 1h30 de route plus tard, nous prenons possession de notre jolie maison pour les 3 prochains jours, à Tulum. Ca commence bien, on s’y sent tout de suite à l’aise…
La fatigue du jet-lag ayant raison de nos visiteurs le premier soir, tout le monde est allé rejoindre son lit assez tôt, même si l’envie de fêter nos retrouvailles était bien présente, reculer pour mieux sauter en quelque sorte 😉
Le lendemain, après un bon petit déjeuner nous sommes allés nous rafraîchir sur une des nombreuses plages paradisiaques de Tulum. Le décor est complètement différent de ce que nous avions pu voir en Basse Californie. Bien que la mer soit toujours de couleur émeraude et le sable toujours aussi blanc, les cactus et le désert ont cette fois-ci disparus pour faire place à une végétation luxuriante. Le climat est aussi très différent, en dépit d’une température qui oscille toujours autour de 37°, l’humidité proche des 60 % vient changer complètement notre ressenti puisque nous avons l’impression d’étouffer quelques fois sous cette chaleur. Qu’à cela ne tienne, les Margaritas sont là pour nous sauver de la déshydratation ! Après avoir effectué notre premier ravitaillement alimentaire, comprenant les denrées fondamentales à une survie en zone hostile, à savoir : Triple sec, Tequila, citron vert, limonade, nous voilà équipés tels des aventuriers du bout du monde, prêts à affronter des retrouvailles dignes de ce nom !
Bon, il est vrai que Jimmy et moi avions pris un peu d’avance auparavant, dans l’après-midi. Notre promenade culturelle en bord de plage nous ayant tout droit conduits, (malgré nous) vers une paillote Maya du 1er siècle Av-JC. Comme c’est bien souvent le cas, les sites archéologiques rassemblent beaucoup de monde sur leur point névralgique. Ici en l’occurrence, le point d’orgue unifiait la gastronomie à la culture, à notre grand étonnement. Bon pourquoi pas au final, nous sommes-nous dit… C’est donc bien volontiers que Jimmy et moi-même nous sommes prêtés au jeu de la dégustation du breuvage locale, élaboré à l’époque par les druides indiens d’Amérique : la Margarita. Bon, on n’aurait pas dû prendre le pack de trois c’est vrai, parce qu’après, marcher avec des après-skis aux pieds sur la plage, c’est super difficile ! Essayez, vous allez voir ! De retour vers nos serviettes, je ne sais pas ce qu’il s’est passé mais la température a soudainement augmenté de 10°C, une chaleur insupportable, un truc de dingue ! Une baignade s’imposait alors, histoire de nous rafraichir un peu. ¨Allons voir les tortues vertes¨ me dit alors Jimmy. 5 minutes plus tard les tortues étaient devant nous en train de brouter les algues, nullement dérangées par notre présence. J’ai même cru en apercevoir une avec un rictus, bizarre ces tortues mexicaines… (pas de photos malheureusement car Pierre a pris sa Gopro, mais sans carte dedans!!)
De retour à la plage, l’envie de nous rincer dans une des piscines des nombreux hôtels de luxe en bordure de plage est venue nous titiller avec Jimmy, mais il y avait des gardiens partout pour bloquer les issues. Qu’à cela ne tienne, il fallait essayer d’échapper à leur vigilance pour avoir une chance de nous délecter dans les eaux de l’une d’entre elles. Les après-skis toujours aux pieds, ce n’était pas évident de rester discret et ça n’a pas loupé ! Un des gardiens est venu à notre rencontre nous demandant si nous étions de l’hôtel. Jimmy, à ma grande surprise avait apparemment réservé une chambre dans ce bel hôtel de plain-pied. Ahhh ? Bon…soit, me dis-je…Le gardien lui demande alors son numéro de chambre.
¨La 737¨ répond-il dans un spanglish bien assuré. Sachant que le 1er chiffre du numéro d’une chambre est souvent lié à l’étage, je commence à me marrer intérieurement car l’hôtel n’a pas… d’étage.
Le Chicanos fait semblant de regarder sa liste des chambres, sur un papier, sachant d’avance qu’un tel numéro n’existe pas. Les après-skis commençaient à me faire mal à … la tête bizarrement, à ce moment-là, je m’en souviens… C’est alors que j’ai observé son prénom, sur la plaque de son tee-shirt : ¨Jesus¨. Un éclair de génie est venu alors me traverser l’esprit et sûr de moi, je lui rétorque : ¨Si señor ! Es posible ! Avec un tel prénom, tout est possible vous le savez bien.¨ limite le torse bombé vous savez ?
Le chicanos esquisse alors un sourire, et nous comprenons qu’il nous faut repartir, en ¨grands seigneurs¨, sur la plage, nos après-skis aux pieds.
Le soir venu, dans notre jolie villa de location, les festivités de nos retrouvailles ont alors pris place comme il se doit. Comme disait une de nos amies dont je tairais le nom ici (mais que beaucoup d’entre nous reconnaitront !) Il est vrai que l’on peut faire le tour du monde sans voyager, tout en restant à la maison ! Aaarrggghh, si on avait su ça avant…
Bref, on a voyagé tous ensemble avec nos foutus après-skis aux pieds toute la soirée, explorant des galaxies toutes aussi extraordinaires les unes que les autres ! C’était bien ! Et puis d’un seul coup, je ne sais pas qui a éteint la lumière à ma troisième Margarita, je me suis retrouvé enlacé dans les bras de Morphée. Au loin j’entendais le raffut des autres, ça dansait, ça chantait, ça gesticulait dans la piscine. Bref, une soirée de retrouvaille mémorable qui nous a fait un grand bien et dont on se souviendra longtemps, même si cela nous a valu un second jet-lag le lendemain au réveil.
Allez ! soyons sérieux un peu, ce n’est pas parce que nous approchons de la fin de notre tour du monde qu’il faut que les posts de notre blog deviennent n’importe quoi. 😉
Les après-skis déchaussés, (il nous aura fallu une journée complète pour s’en débarrasser) nous revoilà d’attaque pour partir à la conquête des ruines archéologiques de Tulum. Bon, ce n’est clairement pas ce que nous ayons vu de plus agréable. Non pas que les ruines ne soient pas jolies, mais l’endroit est vraiment trop touristique. L’entrée du site est tout d’abord bondé d’étals aux bibelots en tout genre vendus à des prix d’¨attrapes-couillons¨ comme on dit. Les Chicanos assez désagréables, ne cessent de nous alpaguer à coup de ¨Hola ! Take a look !¨ Et comme dit Jimmy : ¨Mais qu’est-ce qu’ils ont tous à m’appeler : Take a look ? ¨ 😉
Bref, dès notre arrivée nous devons esquiver les pièges à touriste pour nous rendre au plus vite vers le site archéologique. La chaleur est vraiment assommante, il y a très peu d’ombre et les enfants commencent à trainer des pieds, nous devons boire toutes les dix minutes si l’on ne veut pas risquer une insolation. Enfin arrivés vers les pyramides en ruine, nous nous apercevons que l’endroit est bondé, il y a un monde incroyable et fatalement notre plaisir s’en voit amoindri. Pour ces raisons, nous déciderons donc de presser le pas pour visiter ces ruines construites par les Mayas autour de 500 ap JC qui ornent joliment le bord de mer. En contre-bas, les enfants apercevront une belle plage qu’ils prendront immédiatement d’assaut pour rassasier leur soif de fraîcheur. En conclusion, Tulum, ne restera pas dans les annales de notre tour du monde bien que les plages y soient sublimes.
Le soir venu, nous trouverons un joli petit restaurant sur la plage de Tulum.
Le lendemain, nous avions prévu d’aller nous baigner dans la lagune de Bacalar.
L’endroit, beaucoup moins touristique, présentait de jolis pontons en bois blanchis qui se détachaient sur les nuances émeraudes de l’eau. Un endroit paisible où nous n’avons pas pu résister longtemps à l’appel rafraîchissant de la baignade, nous sommes restés là un bon moment, assis les yeux plongés dans les différentes teintes de cette « lagune aux 7 couleurs », bercés par les cris des enfants qui barbotaient dans l’eau. Le soir venu, la température de l’air enfin redescendue, nous sommes allés diner dans un restaurant magnifiquement décoré ou l’ambiance relaxante nous a beaucoup fait penser à ce que nous avions vu à Bali. Une soirée, dans un beau décor, avec nos amis, au calme, autour d’un bon diner, que demander de plus ?
A 7h30 le lendemain, nous étions déjà sur la route à bord de notre grand Dodge Grand Caravan 7 places car 4heures de route nous attendaient avant notre prochaine destination : Calakmul. Ce point localisé au fin fond de la jungle est complètement isolé du reste du monde. Proche de la frontière avec le Guatemala, la route qui mène au point d’intérêt, une des plus grande cité Maya, découverte en 1930, n’en finit pas de traverser cette interminable forêt où aucune âme ne vie sur des centaines de kilomètres à la ronde. A peine sortis de la voiture, la chaleur nous surprend et vient nous assommer comme une chape de plomb sur la tête. Nous déciderons de rester là à l’ombre des arbres, un petit moment afin de nous acclimater à la chaleur en préparant notre pique-nique. Une fois requinqués, armés de nos bouteilles d’eau et de nos casquettes, nous voilà en marche tels des ¨Indiana Jones¨ à la découverte des pyramides Maya. En route, des singes araignées viennent croiser notre chemin au grand bonheur des enfants qui s’excitent en les voyant bondir de branche en branche à l’aide de leurs bras anormalement longs. Plus loin, des piverts, copies exactes du célèbre dessin animé de notre enfance Woody Woodpecker viendront nous surprendre sur le sentier par leurs claquements rythmés sur les troncs d’arbres.
Arrivés devant la première pyramide, nous n’avons pas été impressionné plus que ça, même si le site est très joli, il n’arrive pas au petit orteil des temples d’Angkor, même si l’endroit nous rappelle certains temples cambodgiens perdus au milieu de la forêt. Les pyramides, composées de blocs de pierres calcaire ne sont pas non plus très hautes, 25 mètres et 50 mètres pour la plus haute, elles ne présentent pas d’ingéniosité particulière architecturale comme c’était le cas au Pérou à Cusco, à Tiwanaku ou au Macchu Pichu. Et oui, nous commençons à comparer nos expériences malgré nous et c’est bien naturel non ? Toutefois, la vue depuis le haut de la plus grande pyramide est tout simplement sublime, on se croirait sur le toit du monde, nous dominons l’immensité de la jungle, une vue fabuleuse et rare.
Mais avant d’en avoir fini avec les constructions Mayas, il nous reste encore plusieurs sites à explorer et notamment la fameuse pyramide de Chichen Itza, une des 7 merveilles du monde moderne. On en reparlera à ce moment-là…
Notre journée terminée, Aurélie nous avait réservé un logement inhabituel situé au bord d’une lagune, dans des tentes, en pleine jungle. L’endroit nous a tout de suite séduit par son originalité. Nous sentions qu’il pouvait nous procurer un aperçu inhabituel de la nature et particulièrement de la faune la nuit. Nous sommes allés observer les alligators et de nombreux oiseaux avant le coucher du soleil depuis un promontoire en bois.
Le petit matin venu, un concert ahurissant d’insectes et autres bestioles est venu nous réveiller, un peu tôt certes, mais cette expérience tellement atypique et surprenante nous a rapidement fait oublier notre manque de sommeil.
S’en est suivi un diner « chez l’habitant », dans un restaurant improvisé pour les touristes de passage, dans une des familles de la communauté. Une fois repus, et la nuit venue, le son de milliers d’insectes et d’animaux sont venus jouer les berceuses au coin du feu que nous avait préparé notre hôte mexicain, Antonio. Un moment loin de la vie moderne, ou aucun son artificiel ne parvient à vos oreilles, nous nous sentions comme des invités de la nature, blottis dans nos tentes sous le ciel étoilé, perdus dans la jungle.
Vous rappelez-vous de Géraldine et Benoît que nous avions rencontrés sur une plage à Bali ? Un couple fort sympathique avec qui nous avions passé quelques jours très agréables sur l’île de Nusa Lembongan.
Au détour d’une de nos conversations, ils nous avaient conseillé de rencontrer leur ami Jean-Christophe qui vit dans un ranch près de La Paz, une fois que nous serions en Basse Californie. Les étoiles plein les yeux, ils nous avaient aussi expliqué que l’endroit où il vivait avec sa femme Marjorie était magnifique et qu’ils organisaient des journées inoubliables à cheval, des ¨randos ¨en kayak à la rencontre des requins baleines, etc.
Nous avons donc suivi leur conseil et nous voilà aujourd’hui sur la route déserte de San Juan de la Costa, au nord de La Paz, en direction de notre point de rencontre, le kilomètre 11 où Jean-Christophe nous attend.
La journée promet d’être inoubliable encore une fois, le soleil est radieux au beau milieu d’un bleu immaculé, les dunes de sables au bord de mer se mélangent au cactus et aiguisent déjà notre appétit d’évasion, mais c’est sans compter cette rencontre imprévue qui nous pris par surprise…
Nous les avons croisés pourtant, quelques kilomètres en amont sur la route sans que rien ne se passe, mais les bandits de ce genre sont très expérimentés, ils ont tout de suite vu nos visages de gringos (d’étranger), des visages blancs, synonymes de ¨tiroir à caisse¨ pour eux. Stratégiques comme des chasseurs de prime, à l’affût de leur proie, ils nous ont tout d’abord laissé filer sur cette longue ligne droite au bord du désert sans bouger, nous laissant disparaître plus loin sur le relief de l’horizon, laissant faire les choses, pour dans un deuxième temps, nous pister doucement, de très loin, afin de mieux nous prendre par surprise.
Il est 10h20 environ, lorsque les flashs bleues et rouges viennent scintiller dans mon rétroviseur. Je jette immédiatement un œil sur mon compteur : 100km/h, ça ne devrait pas poser de problème me dis-je, mais au même instant je comprends aussi qu’avec ce genre de voyous en uniforme, ici au Mexique, il n’y a pas d’échappatoire possible, la raison, la logique et même les faits, ne peuvent l’emporter sur la corruption. On m’avait prévenu que ça risquait de se passer… On y est.
Je décide donc de stopper le véhicule et de me ranger sur le bas-côté observant mon prédateur resserrer l’étau sombre des ailes de la pègre sur nos pauvres têtes innocentes. Il s’agit de la Police de l’état, (j’apprendrai plus tard qu’ils ne sont même pas habilités à faire des contrôles routiers, ceux-ci étant réservés à la Police fédérale), une des polices les plus corrompues apparemment. Le flic s’approche, je descends la vitre, il ressemble à un gros porcelet en uniforme, il est énorme et ses joues boutonneuses sont bouffies, je m’attends à ce qu’il emploie un ton grave et essaie d’impressionner sa proie pour obtenir son butin au plus vite, mais il n’en est rien. Une petite voix douce à ma grande surprise, sort de cette énorme corps, elle parait venir d’une autre personne et ses yeux tous ronds donnent davantage l’impression d’appartenir a une brebis qu’à un prédateur. Il faut dire que les mexicains sont plutôt du genre tendre, gentils par nature ils ne sont jamais agressifs, mais lorsqu’il me dit que je roulais à 160 km/h environ, je comprend néanmoins que le jeu macabre a commencé. Je n’essaye pas de nier ce qu’il me dit, même si c’est évidemment faux, car je sais que c’est une perte de temps puisque l’infraction est un prétexte afin de nous soutirer des pesos. Le jeu allait maintenant consister à ne pas nous gâcher la journée en évitant tout d’abord de ne pas rater notre rendez-vous et ensuite en tentant de diminuer l’appétit de l’ogre corrompu, qui ne lâchera pas, tant qu’il n’aura pas obtenu son magot, quitte à nous pourrir la journée s’il le faut.
Excès de vitesse, cumulé au fait que nous n’avons pas nos papiers avec nous (eh oui, c’est la première fois que nous les oublions, incroyable !) il nous dit alors que cela nous coutera 3 200 pesos et 2 heures de temps au poste de police. Aïe ! On se dit que ça va faire mal au portefeuille quand même. Au préalable, il nous avait posé un tas de questions et savait évidemment que nous avions rendez-vous pour une journée d’excursion, le piège se refermait sur nous petit à petit. Nous étions pressés, avions une journée d’organisée, une proie facile en quelque sorte. Nous décidons alors, comme il l’attendait, de lui donner de l’argent directement pour qu’il nous laisse partir, nous ne voulons pas rater notre journée, ce qu’il accepte évidemment sur le champ. C’est à cette instant qu’Aurélie sort 2 000 pesos (90euros) du portefeuille un peu trop rapidement (c’est une somme trop importante), mais trop tard le mal est fait, il les a vus ! On lui dit que nous n’avons que cela sur nous. Trop content du cadeau, notre cher ¨bad cop¨ accepte gentiment nos billets et nous laisse partir aussitôt. Le Mexique comme tous les autres pays d’Amérique du sud n’échappe donc pas à la gangrène de la corruption qui sévit à tous les étages et contribue à appauvrir ces pays ou l’individualisme est déjà roi.
2 minutes plus loin, Jean-Christophe nous attend sur sa moto au kilomètre 11, notre belle journée va enfin pouvoir commencer, laissant derrière nous cette mésaventure. Ça m’aura permis au moins de m’amuser un peu sur un thème d’écriture différent … 😉
Jean-Christophe et Marjorie, un couple installé près de La Paz depuis 12 ans, vivent depuis 4 ans maintenant dans leur ranch avec une magnifique petite Lucy qui a 4 mois. Originaires de Lyon (encore !), ils ont décidé de plaquer leur vie moderne en France après leurs études pour tenter l’aventure vers des horizons davantage en accord avec leurs ressenti,s leurs envies, leurs rêves. Proche de la nature et loin du confort matériel, ils se sentent bien ici, blottis dans le creux d’une dune sur les rivages de la mer de Cortès et on les comprend ! Il n’y a aucun bruit à l’horizon, à part le bruissement des vagues au loin, connecté à l’immensité du désert d’un côté et celui de la mer de l’autre, le lieu est d’une zénitude incomparable. Jean-Christophe et Marjorie présentent aussi un sourire éclatant qui est communicateur, le sourire des gens heureux, le sourire de ceux qui ont eu la clairvoyance d’orienter leur vie vers ce qu’ils aiment, sans compromis. Le sourire de ceux qui ont su se débarrasser des visions standards de la société, des schémas établis, des modes de pensées prémâchés, le sourire de ceux qui refusent d’écouter leurs peurs pour accomplir coûte que coûte leur légende personnelle, leur rêve. Voilà ce que nous avons ressenti en les rencontrant en cette belle journée. Certains disent que l’on peut ressentir les ondes positives ou négative d’un lieux, je ne sais pas si c’est le terme que j’emploierai, mais une chose est certaine, avec Jean-Christophe, Marjorie et la petite Lucy dans cet endroit, on s’est sentit magnifiquement bien et c’était même difficile d’en partir ! Alors que nous nous connaissions à peine.
machine à laver au ranch: on pédale, ça tourne et ça lave!!!
Rencontrer des gens comme cela à l’autre bout du monde qui vivent ce que d’autres rêvent, larguant les amarres de tous repères acquis pour aller chercher leur bonheur, là où ils l’ont décidé, je trouve ça à la fois impressionnant et magnifique.
Aux petits soins avec nous, ils nous ont emmené faire une balade en kayak sur la mer, puis nous ont préparé un très bon déjeuner de tortillas et de guacamole, que nous avons partagé tous ensemble sur leur terrasse ombragée face à la mer.
Un peu plus tard dans l’après-midi, notre journée s’est poursuivie par une randonnée à cheval dans le sable au milieu des cactus, tels des cowboys au far-west, pour se terminer sur la plage, enivrés par les embruns de la mer. Une sensation de liberté délicieuse.
Attention rigolade 😉
Il est 20h00 lorsque nous nous quittons, avec pour notre part cette sensation rare de s’être déjà connus auparavant…
Nous sommes repartis avec la sensation d’avoir passé un moment rare, loin du tourisme de masse à coût de dollars, la tête pleine d’images et le cœur joyeux. Mais la journée n’était pas finie, comme pour contrebalancer autant de joie, il fallait qu’une tuile nous tombe dessus. C’est au détour d’un virage sur le sentier que notre Volkswagen a fait un petit ¨boum¨sur l’avant du capot, en replongeant derrière une bosse de sable. Quelques mètres plus loin, le voyant d’eau chaude s’est allumé sur le compteur et la panne était là. Le radiateur venait de prendre un coup par-dessous et l’eau s’en était échappée entièrement.
Décidément, il n’y a que Toyota qui ne tombe pas en panne, le choc n’était pourtant pas sévère mais ça aura été suffisant pour immobiliser le véhicule.
Je peste ! La prochaine sera une Toyota, dans ce genre d’environnement, il n’y a que ça qui tienne la route !
Nous voilà donc dans le noir complet, sur le bord d’une route désertique sans âme qui vive. Jules panique, comme à son habitude et commence à pleurer. Nous décidons d’appeler Jean-Christophe à notre secours, qui connait bien la situation et la négligence de certaines compagnie de location comme Herz Mexique.
Après maintes discussions avec le service d’assistance, la dépanneuse ne viendra jamais malgré le fait qu’ils nous aient promis le contraire et que nous ayons payé le pack assurance complet… Nous sommes au Mexique et rien n’est pareil…
Minuit, toujours pas de dépanneuse, les enfants s’endorment, il fait froid dans le désert et nous décidons avec Jean-Christophe de passer à l’action car Herz n’en rien à faire de nous.
Au bout de quelques minutes, Jean-Christophe reviendra avec une corde de remorquage qui nous permettra de laisser la voiture dans une station service, en sécurité ? Jean-Christophe, adorable, finira par nous ramener chez nous, à La Paz.
Ce qu’on retiendra de cette journée c’est une belle rencontre et des moments authentiques inoubliables qui marqueront notre voyage c’est certain.
Merci Jean-Christophe et Marjorie !
Et pour ceux à qui cela donnerait des envies d’escapade, Jean-Christophe et Marjorie organisent des autos-tours dans cette magnifique région qu’est la Basse Californie du sud. Le principe, ils vous organisent le périple, organisent toutes les excursions, réservent les hotels et la voiture avec des prestataires de confiance, mais vous faites le tour à votre rythme, seuls, loin des touristes américains! http://www.mexcapade.com. Pour la journée au ranch allez visiter leur site http://www.cactimar.com
Et voilà, nos 10 jours en compagnie de nos amis québecois se terminent déjà! C’est passé à une vitesse incroyable, mais nous avons su profiter un maximum de ces belles journées passées ensemble. La veille du départ, un extra était de rigueur pour marquer notre amitié et c’est autour d’une bonne table au cœur de La Paz que nous avons célébré cela ! Merci encore d’être venus nous retrouver ici Rebecca & Co. On espère vous revoir très vite dans vos contrées canadiennes ou en France !
Le lendemain, c’est donc de nouveau à 4 que nous avons repris la route pour continuer notre exploration de la péninsule, mais vers le nord cette fois-ci. Sur notre chemin, le soleil brûle, le bitume forme des mirage sur la chaussée et la chaleur est insoutenable. Au dessus de nos têtes les vautours rodent et nous accompagneront tout au long de notre parcours, on a l’impression d’être dans un décors de western à la Sergio Leone, il ne manque plus que les indiens. Nous traverserons le fameux désert de cactus, un paysage fascinant de plaines, de collines et de canyons où seul les bras épineux de ces drôles de plantes dépassent de l’horizon sur des centaines de kilomètres.
L’éternel printemps de la Basse Californie est un délice depuis notre arrivée. Ses réserves naturelles, son écosystème exceptionnel, ses rivages de sable blanc et ses eaux turquoises continuent de nous émerveiller et c’est à Loreto, petite ville localisée à 350 kilomètres au nord de La Paz que nous avons décidé de poser nos valises pour 2 nuits.
Paisiblement nichée sur les rivages du golfe de Californie, le centre historique de Loreto est un peu l’image typique que l’on se fait d’un village mexicain. L’atmosphère y est douce sur la place centrale, les oiseaux chantent et leurs cris viennent se mêler à ceux des enfants qui virevoltent comme des papillons fous autour du kiosque de la place. Les bougainvilliers viennent comme d’habitude ornementer les façades au passé colonial, de leur rouge ou rose flamboyant. Cet endroit fait partie de ces rares lieux où l’on sait que l’on va s’y sentir bien au premier coup d’œil, je suis certain que vous avez déjà ressenti cette impression par une matinée ou un soir d’été, où la température est délicieuse sur votre peau, la lumière est claire et pure. Au détour d’une place d’église ou bien sur une terrasse ombragée, ce moment merveilleux et rare où l’on a l’impression que tout est à sa place au bon moment, et l’on a envie d’arrêter le grand sablier pour savourer toujours plus longtemps cet instant.
La petite place centrale de Loreto, c’est tout ça à la fois, à ceci près que nous sommes dans un décor mexicain cette fois-ci.
Nous sommes chanceux, car notre petite chambre d’hôtel se trouve sur cette place au beau milieu de ce tableau impressionniste et on compte bien en profiter.
Loreto est aussi la première ville de Basse Californie à avoir accueilli une mission et son église coloniale est là pour en témoigner joliment.
Au détour de notre promenade dans les ruelles de Loreto, nous sommes allés nous renseigner et négocier (on commence à être des experts en la matière) les tarifs pour une promenade en mer où paraît-il nous pouvons rencontrer des baleines. Une fois les négociations faites auprès d’agences qui n’hésitent pas un instant à gonfler les prix avec des prétextes plus ou moins bidons et quelques fois bien risibles, nous déciderons de les éviter et de nous rapprocher directement ¨des marineros¨, histoire d’éviter les intermédiaires et d’obtenir des prix plus raisonnables (on commence à connaitre la musique et à avoir les bons réflexes)
Nous finirons par rencontrer Alfredo, un ancien pêcheur qui nous propose exactement le même circuit que les agences mais 30% moins chère. Banco ! Le rendez-vous est pris pour un départ de la Marina, le lendemain à 8h00.
La mer est d’huile lorsque l’embarcation s’est mise à fendre les flots, le soleil encore bas dans le ciel, nous laissant présager une journée torride. A l’horizon, les silhouettes ocres des montagnes désertiques paraissent flotter entre deux mondes, coincées entre deux nuances de bleus, celui sombre de la mer et l’autre éclatant du ciel. Nous sommes encore une fois sous le charme de la mer de Cortès qui n’en finit pas de nous émerveiller, nous savourons l’instant, bercés par le vrombissement du moteur, cheveux aux vents. Les enfants à la proue du bateau n’en loupent pas une miette et tels des vigies perchées sur leur poste d’observation, ils seront les premiers à nous annoncer l’arrivée des dauphins, suivis de près par une énorme baleine à bosse.
Se retrouver là, par une belle matinée, au beau milieu du golfe de Californie à observer le ballet d’une baleine escortée par environ 80 dauphins qui sautent de toute part, il faut pratiquement se pincer pour ne pas croire que nous sommes en train de un rêve, tellement c’est beau ! Encore un moment exceptionnel dans notre voyage qui n’en finit plus de nous séduire.
Voici la vidéo de Jules avec son drone qui est peut-être la plus belle qu’il ait faite jusqu’à présent et sans aucun doute la plus périlleuse aussi. Et oui, Il a fallu qu’il décolle depuis l’embarcation en pleine mer pour suivre les dauphins et la baleine, à la bonne vitesse et venir atterrir sur le petit pont du bateau, en mouvement un peu plus loin sur la mer. Pas facile, croyez-moi ! La vidéo est une peu longue mais c’est une merveille jusqu’à la fin !
Je vous avais dit aussi que si nous avions une nouvelle occasion de nager avec les lions de mer, que je ne les raterai pas cette fois-ci avec ma go-pro. Eh bien voilà, c’est fait ! L’eau était glaciale (ce qui me vaut d’ailleurs une nouvelle bronchite, décidément je suis le plus fragile de la famille) mais peu importe puisque nous avons pu nager encore une fois avec les lions de mer (enfin Aurélie a fait un petit saut rapide car l’eau était vraiment gelée). Je ne regrette pas ma bronchite, même si je suis flapi depuis trois jours maintenant, car c’était peut être ma dernière occasion de nager avec ces animaux et cette fois-ci ils étaient vraiment ¨foufous¨ en plus. Le premier d’entre eux m’a d’ailleurs fichu une sacrée frousse lorsque je l’ai vu remonter vers moi comme une balle, la gueule ouverte par environ 15 mètres de fond. J’ai dû esquisser un geste brusque avec mes palmes pour qu’il s’échappe soudainement. Je ne sais pas s’il avait envie de me croquer, mais ça y ressemblait un peu quand même…
Regardez plutôt la video…
Heu… le lion de mer, c’est celui sur le rocher, vous trompez pas… 😉
Ensuite, il y en avait un qui apparemment avait envie de s’amuser un peu. Il virevoltait comme un fou autour de moi et venait quelque fois me foncer dessus jusqu’à me frôler et changer de trajectoire au dernier moment. Un peu comme un chien qui vient vous chercher pour s’amuser avec vous, c’est l’impression que j’en ai eu en tout cas. Un moment unique et merveilleux passé avec ces drôles d’animaux que je n’oublierai pas.
Voici la vidéo (écouter le son qu’ils émettent sous l’eau ! ).
Cette petite parenthèse ludique terminée, nous avons sillonné les jolis rivages d’une île volcanique, Isla Coronada, pour venir nous échouer à quelques lieux de là, sur une plage d’eaux cristallines et de sable blanc, encore le paradis, toujours le paradis…
Nous passerons quelques heures sur l’île à nous baigner et à explorer les environs, nous délectant des couleurs de ses rivages avant de rejoindre notre port d’attache à Loreto vers 14h dans l’après-midi.
La tête remplie de rêve et (et de sable pour Jules…), galvanisés par l’idée d’avoir passé une journée d’exception, nous sommes allés retrouver notre petite place centrale pour nous rafraîchir à l’ombre des bougainvilliers, soleil couchant.
Quelle journée !
Petit oubli dans notre dernier post. Nos amis québécois lors de notre ballade en mer à La Paz ont cru voir une chose bizarre : « Ben voyons donc ! Des pancakes volant sur la mer, tu peux tu le croire ça toi ?! ¨ C’était en fait des raies qui sautaient au dessus de l’eau et retombaient comme des crêpes en émettant un gros splash ! Étrange spectacle qu’aucun scientifique ne sait expliquer à ce jour d’ailleurs… En voici une petite vidéo.
J’espère que mes amis québécois ne nous en voudront pas pour cette petite boutade, on vous embrasse ! 😉
Voici enfin les vidéos cette fois-ci qui devraient fonctionner.
Pour la petite histoire, j’ai du passer par youtube pour pouvoir diffuser nos vidéos sur le blog étant donné que tous les wifis que nous rencontrons sont trop faibles pour les uploader. Je ne suis pas fan de l’idée de rendre publique sur youtube nos vidéos et notre vie privée (un peu comme facebook) et les dernières news sur le scandale de Cambridgeanalysis et du créateur de facebook Mark Zuckerberg, me conforte un peu dans mon opinion.
Mais pour le coup, nous n’avons pas le choix si nous voulons les partager avec vous.
J’espère qu’elles vous plairont…
Pierre and Co
Et parce qu’on vous aime bien, voici des vidéos bonus de Jules qui devient expert avec son drone ! Attention si vous visionnez ces vidéos en mode déprime sous votre couette part temps gris, ça risque de vous achever. Je préfère vous prévenir… 😉
Plage Acapulquito à San José del Cabo
Plage Acapulquito à San José del Cabo
Plage Acapulquito à San José del Cabo
Plage de Los Barilles
Plage de Los Barilles
Plage Arbolitos de la réserve naturelle de Cabo Pulmo
Après notre excursion de plusieurs jours en Basse Californie, nous attendions avec impatience notre retour sur La Paz car nous savions qu’une journée inoubliable sur la mer de Cortès nous attendait le lendemain.
Le spectacle fût à la hauteur de nos espérances ! Nous sommes partis dès l’aube sur une embarcation de pêche reconfigurée pour les promenades en mer. A son bord, deux chicanos: le capitaine Josef, Juan notre guide, nos amis québécois et nous même.
Le bateau file comme une rocket sur l’eau plate d’un bleu intense. Le soleil est de la partie et comme chaque jour, ses rayons nous brûlent littéralement la peau, ici on ne fait pas bronzette, on se protège la peau sous peine de le payer très cher en fin de journée. Cheveux aux vents, nous voilà partis vers le large à tout berzingue, les reflets intenses crépitent à toute vitesse sur l’eau bleu marine, au loin les silhouettes ocres des montagnes désertiques dessinent de la dentelle sur le bleu du ciel.
Nous avons sillonné beaucoup de mers et d’océans tout au long de notre voyage, mais je peux vous dire que la mer de Cortès est peut être la plus belle mer que nous ayons vue. Ces eaux proposent une variété de couleurs inégalée tandis que ces rivages désertiques sont juste d’une beauté à couper le souffle. Mais le clou du spectacle tient davantage à la diversité biologique exceptionnelle et unique au monde qu’offrent les terres et les eaux de cette péninsule. Ce qui lui vaut aujourd’hui le surnom de ¨Galápagos de l’hémisphère nord ».
Cette journée en bateau nous aura permis de vérifier si la légende disait vrai et c’est avec des yeux d’enfants émerveillés que nous avons pu découvrir cette vie foisonnante. Nous sommes tout d’abord passés prés des côtes d’une île sauvage, Isla Espiritu Santos, magnifique, entourées par des eaux cristallines. Elle est un observatoire particulier puisqu’elle héberge des milliers d’oiseaux comme les fous de bassan, les frégates, les pélicans et autres mouettes endémiques.
Continuant notre exploration un peu plus loin, notre embarcation s’est alors arrêtée à la pointe d’un petit îlot où cette fois-ci les lions de mer avaient élu domicile. Affalés telles de grosses limaces luisantes sur leur rocher, leur beuglement grave et guttural est vraiment impressionnant lorsqu’on se trouve à quelques dizaines de mètres d’eux.
Mais même si cela nous impressionnait quelque peu, je n’ai pour ma part pas hésité longtemps avant de me mettre à l’eau lorsque Juan m’a dit que l’on pouvait nager avec les lions de mer si on le souhaitait. Une expérience comme il n’en arrive qu’une fois dans sa vie, allez hop à l’eau ! Aurélie hésitante me suivra un peu plus tard, mais Jules lui, remontera ¨aussi sec¨dans le bateau à peine immergé dans l’eau, il faut dire que les eaux sont un peu froides, 18° degrés environ. Nos amis québecois, habitués à se baigner dans des eaux froides n’ont pas senti le froid pour le coup et nous ont rejoint quelques minutes plus tard. Quelle expérience sensationnelle que de plonger avec ses animaux ! Ils sont curieux et viennent à votre rencontre sous l’eau en virevoltant autour de vous avec leur jolie moustache et leur truffe noir à la manière de chiens fous. Ils paraissent vraiment ¨pataud¨ sur terre, tant leur maladresse est frappante pour déplacer leur grosse masse, mais sous l’eau, ce sont de vrais experts ! Ils filent à toute allure telles des torpilles mais avec l’élégance de ballerines, formant ainsi un ballet aquatique surprenant. Les bestiaux font environ 2m50 et une bonne centaine de kilos à mon avis, et même si leur masse est impressionnante, on ne se sent pas un instant en danger. Il faut cependant tenir ses distances, bien que ce soit eux qui décident plus que nous, car ils peut arriver qu’ils mordent en essayant de jouer. On est en quelque sorte un passe-temps agréable pour eux, une attraction avec laquelle ils aiment bien jouer. C’était vraiment sympa de voir leur petite bouille sous l’eau 😉
DCIM102GOPRO
DCIM102GOPRO
DCIM102GOPRO
DCIM102GOPRO
Malheureusement, ma Go pro me jouant des tours, je n’ai pas pu les filmer ! Noooooon ! Je m’en mords encore les doigts, mais ce n’est que partie remise, j’ai bon espoir de les rencontrer à nouveau un peu plus haut sur la côte, et cette fois-ci, je ne les raterai pas !
Il était environ midi quand nous avons ¨beaché¨ sur une plage de sable blanc de l’île déserte d’Espiritu Santos pour notre pause déjeuner. Les enfants se sont mis immédiatement à explorer les alentours à la recherche d’un quelconque trésor de pirate oublié, pendant que Juan et Josef nous préparaient un bon pic-nique de ceviche, pastèque et bien sûr les traditionnels galettes de maïs!
Une drôle de découverte sur la plage a retenu toute notre attention et …rendu Jules un peu marteau aussi… 😉
Notre journée en mer s’est terminée par une rencontre gigantesque ! Dans tous les sens du terme… Nous avons rencontré le fameux, le majestueux, l’ENOOOOOrmissime requin baleine ! Ça, mesdames et messieurs, c’est une rencontre que nous ne sommes pas près d’oublier. Nager aux cotés du plus grand requin du monde c’est plutôt génial et lorsque vous êtes proche de lui, la loi universelle sur l’attraction gravitationnelle chère à notre Isaac Newton prend alors tout son sens.
Effectivement, les plus gros corps attirent les plus petits, nous étions comme hypnotisés par cette masse gigantesque (le requin faisait 7 mètres environ) à coté de nous, attirés tels des aimants, nous ne pouvions nous arrêter de le suivre. Enfin, on a essayé car pour tout vous dire, on était à fond la caisse (¨à la fond la caisse¨ comme dit Jade) avec nos palmes pour essayer de le suivre alors que lui, avait plutôt l’air de glisser nonchalamment sous l’eau, ondulant à peine ses nageoires comme un gros pépère. Petite parenthèse, pour ceux qui n’y connaissent pas grand chose en ¨poiscaille¨, le requin baleine est dépourvu de dents et mange uniquement du plancton, voilà la famille rassurée maintenant, je peux poursuivre notre histoire…
Mis à part le fait qu’il soit énorme, ces tâches blanches très spécifiques et ses formes ultra hydrodynamiques sont une merveille de la nature, une sculpture magnifique, Le ¨David¨de la mer.
Les requins baleines sont nombreux à cet endroit de la mer de Cortès et ce sont principalement des bébés qui y grandissent, une sorte de pouponnière en sorte, qui les protège de leur seul et unique prédateur : l’homme.
Voici donc le film de cette rencontre, j’espère qu’il saura vous émerveiller autant que nous l’avons été.
Voici un rapide petit poste pour vous dire que notre aventure en Basse Californie se déroule à merveille. Entre mer et désert nos cœurs chavirent à chacune des nouvelles étapes sur cette péninsule, paysages désertiques, cactus cardon géants, baies sublimes, canyons colorés, on ne s’en lasse pas.
Nous avons loué une voiture pendant 6 jours avec nos amis québécois pour parcourir toute la pointe de la péninsule depuis La Paz et nous en avons pris plein les yeux
(voir la carte ci-dessous qui marque nos étapes)
San José del Cabo
Nous nous sommes posés 2 nuits dans cette endroit sublime où les surfers s’en donnent à cœur joie. Par endroit les similitudes avec certaines villes de la côte californienne des Us sont frappantes, ils faut dire qu’ici on rencontre quasi plus d’américains que de mexicains…
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Et puis nous avons flâné encore une fois dans les ruelles colorées de ce petit village aux nombreuses galeries artistiques, toutes aussi jolies les unes que les autres. Au Mexique, on ralentit vraiment et ça fait du bien…
Réserve de Cabo Pulmo
A une heure de route de San José del Cabo, nous sommes partis à la rencontre de Cabo Pulmo, tout petit village qui abrite un parc national maritime protégeant le seul récif corallien de la mer de Cortez. Ici, les étendues sauvages de sable blanc sur la mer de Cortés vous embarquent vers un monde de tranquillité indescriptible.
Ces quelques jours passés sur la pointe de la péninsule, nous ramènerons de nouveau à La Paz où une journée en mer nous attend pour aller nager avec les otaries et l’extraordinaire requin baleine. On a hâte de voir ça !
Nous ne savons pas si tout le Mexique propose autant d’intérêt que la Baja California mais en tout cas nous en sommes tombés sous le charme depuis notre arrivée. Entre les montagnes désertiques sur fond de ciel bleu qui hypnotisent votre regard, l’air à 28° qui est comme une caresse sur votre peau, les forêts de cactus magnifiques qui forment un paysage unique au monde, les rivages aux eaux bleues cristallines et les villages aux décors raffinés, il est difficile de ne pas tomber amoureux de ces terres lointaines.
On comprend tout à fait pourquoi le groupe Eagles avait choisi l’Hotel California dans les années 70 pour en faire une chanson inoubliable (je ne savais pas où la placer celle-là 😉
Nous y étions et le célèbre Hôtel se situe dans le village de Todos Santos où l’ambiance y est juste magique. Quel régal de flâner dans ces ruelles colorées où l’art et la décoration sont omniprésents et vous transportent dans un monde pictural où le bien-être est de mise. S’ajoute à cela la chaleur humaine naturelle des mexicains qui n’hésitent pas à vous aborder dans la rue pour vous demander d’où vous venez, ou si vous êtes contents d’être au Mexique, et vous obtiendrez un cocktail des plus accueillants.
Par-dessus tout, on se sent apprécié en tant que français, c’est peut-être parce que nous sommes peu nombreux ici et que nous sommes les représentants d’une destination de rêve pour eux, l’Europe. Notre venue en tout cas, à l’air de les ravir contrairement à celle des américains qui n’ont pas vraiment l’air d’être très appréciés ici, comme certains mexicains n’ont pas hésité à me le faire savoir. Il faut dire qu’ils sont très nombreux dans cette région du Mexique et qu’avec l’autre Donald qui les chatouille un peu trop en ce moment avec son mur, ça n’arrange pas vraiment les choses je pense.
Nous sommes donc restés une nuit dans un B&B à Todos Santos, toute la famille et nos amis québécois se sentaient vraiment bien ici, mais malheureusement nous sommes en pleine semaine de congés et les américains ont littéralement prix d’assaut tous les hôtels du coin. Adios Todos Santos ! Nous devons partir vers notre prochaine destination : San José del Cabo …. Mais avant cela un petit tour s’imposait sur une plage désertique dont un mexicain nous avait parlé.
Nous nous y sommes rendus par un petit chemin de sable bordé de cactus géants magnifiques et il ne manquait plus que les indiens dans le décor pour que l’on se sente à l’époque de la ruée vers l’or du grand ouest américain.
Arrivés à notre parking, c’est une très belle palmeraie qui nous accueille cette fois-ci pour s’effacer ensuite et laisser place à une plage désertique de sable fin. Un peu comme des Robinson Crusoé et inspirés par ces lieux aux airs d’évasion sauvage, nous n’avons pas tardé à nous construire avec les enfants, une cabane de bois flottées à la façon de vendredi. C’est toujours sublime ce sentiment qu’on éprouve lorsqu’on a l’impression d’être perdus au milieu de la nature à l’autre bout du monde.