Yucatan, nous voilà!

Aéroport de Cancún, vendredi 20 avril, 20H. Jimmy, Aurdey et Sherilyn viennent enfin d’arriver ! 😉 Nous attendions cette rencontre depuis un moment, il faut dire que 10 mois passés en famille 24/24, sans voir les copains, sans échappatoire possible, c’est une véritable épreuve en soi. Il y a des jours ou forcément l’envie de se retrouver seul, ou bien avec un ami, se fait ressentir, car tout le monde a besoin à un moment ou un autre de lâcher la soupape, de prendre l’air et c’est bien naturel.

Alors, vous imaginez à quel point nous sommes heureux de revoir nos amis de Fayence avec qui les atomes crochus ont été de mise dès le départ. Nos soirées nous manquaient tellement, qu’ils ont décidé de nous rejoindre pour rattraper le temps perdu. Au moins, nous sommes maintenant certains de finir nos 15 derniers jours de notre tour du monde en beauté ! 1h30 de route plus tard, nous prenons possession de notre jolie maison pour les 3 prochains jours, à Tulum. Ca commence bien, on s’y sent tout de suite à l’aise…

La fatigue du jet-lag ayant raison de nos visiteurs le premier soir, tout le monde est allé rejoindre son lit assez tôt, même si l’envie de fêter nos retrouvailles était bien présente, reculer pour mieux sauter en quelque sorte 😉

Le lendemain, après un bon petit déjeuner nous sommes allés nous rafraîchir sur une des nombreuses plages paradisiaques de Tulum. Le décor est complètement différent de ce que nous avions pu voir en Basse Californie. Bien que la mer soit toujours de couleur émeraude et le sable toujours aussi blanc, les cactus et le désert ont cette fois-ci disparus pour faire place à une végétation luxuriante. Le climat est aussi très différent, en dépit d’une température qui oscille toujours autour de 37°, l’humidité proche des 60 % vient changer complètement notre ressenti puisque nous avons l’impression d’étouffer quelques fois sous cette chaleur. Qu’à cela ne tienne, les Margaritas sont là pour nous sauver de la déshydratation ! Après avoir effectué notre premier ravitaillement alimentaire, comprenant les denrées fondamentales à une survie en zone hostile, à savoir : Triple sec, Tequila, citron vert, limonade, nous voilà équipés tels des aventuriers du bout du monde, prêts à affronter des retrouvailles dignes de ce nom !

Bon, il est vrai que Jimmy et moi avions pris un peu d’avance auparavant, dans l’après-midi.  Notre promenade culturelle en bord de plage nous ayant tout droit conduits, (malgré nous) vers une paillote Maya du 1er siècle Av-JC. Comme c’est bien souvent le cas, les sites archéologiques rassemblent beaucoup de monde sur leur point névralgique. Ici en l’occurrence, le point d’orgue unifiait la gastronomie à la culture, à notre grand étonnement. Bon pourquoi pas au final, nous sommes-nous dit… C’est donc bien volontiers que Jimmy et moi-même nous sommes prêtés au jeu de la dégustation du breuvage locale, élaboré à l’époque par les druides indiens d’Amérique : la Margarita. Bon, on n’aurait pas dû prendre le pack de trois c’est vrai, parce qu’après, marcher avec des après-skis aux pieds sur la plage, c’est super difficile ! Essayez, vous allez voir ! De retour vers nos serviettes, je ne sais pas ce qu’il s’est passé mais la température a soudainement augmenté de 10°C, une chaleur insupportable, un truc de dingue ! Une baignade s’imposait alors, histoire de nous rafraichir un peu. ¨Allons voir les tortues vertes¨ me dit alors Jimmy. 5 minutes plus tard les tortues étaient devant nous en train de brouter les algues, nullement dérangées par notre présence. J’ai même cru en apercevoir une avec un rictus, bizarre ces tortues mexicaines… (pas de photos malheureusement car Pierre a pris sa Gopro, mais sans carte dedans!!)

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De retour à la plage, l’envie de nous rincer dans une des piscines des  nombreux hôtels de luxe en bordure de plage est venue nous titiller avec Jimmy, mais il y avait des gardiens partout pour bloquer les issues. Qu’à cela ne tienne, il fallait essayer d’échapper à leur vigilance pour avoir une chance de nous délecter dans les eaux de l’une d’entre elles. Les après-skis toujours aux pieds, ce n’était pas évident de rester discret et ça n’a pas loupé ! Un des gardiens est venu à notre rencontre nous demandant si nous étions de l’hôtel. Jimmy, à ma grande surprise avait apparemment réservé une chambre dans ce bel hôtel de plain-pied. Ahhh ? Bon…soit, me dis-je…Le gardien lui demande alors son numéro de chambre.

¨La 737¨ répond-il dans un spanglish bien assuré. Sachant que le 1er chiffre du numéro d’une chambre est souvent lié à l’étage, je commence à me marrer intérieurement car l’hôtel n’a pas… d’étage.

Le Chicanos fait semblant de regarder sa liste des chambres, sur un papier, sachant d’avance qu’un tel numéro n’existe pas. Les après-skis commençaient à me faire mal à … la tête bizarrement, à ce moment-là, je m’en souviens… C’est alors que j’ai observé son prénom, sur la plaque de son tee-shirt : ¨Jesus¨. Un éclair de génie est venu alors me traverser l’esprit et sûr de moi, je lui rétorque : ¨Si señor ! Es posible ! Avec un tel prénom, tout est possible vous le savez bien.¨ limite le torse bombé vous savez ?

Le chicanos esquisse alors un sourire, et nous comprenons qu’il nous faut repartir, en ¨grands seigneurs¨, sur la plage, nos après-skis aux pieds.

Le soir venu, dans notre jolie villa de location, les festivités de nos retrouvailles ont alors pris place comme il se doit. Comme disait une de nos amies dont je tairais le nom ici (mais que beaucoup d’entre nous reconnaitront !)  Il est vrai que l’on peut faire le tour du monde sans voyager, tout en restant à la maison ! Aaarrggghh, si on avait su ça avant…

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Bref, on a voyagé tous ensemble avec nos foutus après-skis aux pieds toute la soirée, explorant des galaxies toutes aussi extraordinaires les unes que les autres !  C’était bien ! Et puis d’un seul coup, je ne sais pas qui a éteint la lumière à ma troisième Margarita, je me suis retrouvé enlacé dans les bras de Morphée. Au loin j’entendais le raffut des autres, ça dansait, ça chantait, ça gesticulait dans la piscine. Bref, une soirée de retrouvaille mémorable qui nous a fait un grand bien et dont on se souviendra longtemps, même si cela nous a valu un second jet-lag le lendemain au réveil.

Allez ! soyons sérieux un peu, ce n’est pas parce que nous approchons de la fin de notre tour du monde qu’il faut que les posts de notre blog deviennent n’importe quoi. 😉

Les après-skis déchaussés, (il nous aura fallu une journée complète pour s’en débarrasser) nous revoilà d’attaque pour partir à la conquête des ruines archéologiques de Tulum. Bon, ce n’est clairement pas ce que nous ayons vu de plus agréable. Non pas que les ruines ne soient pas jolies, mais l’endroit est vraiment trop touristique. L’entrée du site est tout d’abord bondé d’étals aux bibelots en tout genre vendus à des prix d’¨attrapes-couillons¨ comme on dit. Les Chicanos assez désagréables, ne cessent de nous alpaguer à coup de ¨Hola ! Take a look !¨ Et comme dit Jimmy : ¨Mais qu’est-ce qu’ils ont tous à m’appeler : Take a look ? ¨ 😉

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Bref, dès notre arrivée nous devons esquiver les pièges à touriste pour nous rendre au plus vite vers le site archéologique. La chaleur est vraiment assommante, il y a très peu d’ombre et les enfants commencent à trainer des pieds, nous devons boire toutes les dix minutes si l’on ne veut pas risquer une insolation. Enfin arrivés vers les pyramides en ruine, nous nous apercevons que l’endroit est bondé, il y a un monde incroyable et fatalement notre plaisir s’en voit amoindri. Pour ces raisons, nous déciderons donc de presser le pas pour visiter ces ruines construites par les Mayas autour de 500 ap JC qui ornent joliment le bord de mer. En contre-bas, les enfants apercevront une belle plage qu’ils prendront immédiatement d’assaut pour rassasier leur soif de fraîcheur.  En conclusion, Tulum, ne restera pas dans les annales de notre tour du monde bien que les plages y soient sublimes.

Le soir venu, nous trouverons un joli petit restaurant sur la plage de Tulum.

Le lendemain, nous avions prévu d’aller nous baigner dans la lagune de Bacalar.

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L’endroit, beaucoup moins touristique, présentait de jolis pontons en bois blanchis qui se détachaient sur les nuances émeraudes de l’eau. Un endroit paisible où nous n’avons pas pu résister longtemps à l’appel rafraîchissant de la baignade, nous sommes restés là un bon moment, assis les yeux plongés dans les différentes teintes de cette « lagune aux 7 couleurs », bercés par les cris des enfants qui barbotaient dans l’eau. Le soir venu, la température de l’air enfin redescendue, nous sommes allés diner dans un restaurant magnifiquement décoré ou l’ambiance relaxante nous a beaucoup fait penser à ce que nous avions vu à Bali. Une soirée, dans un beau décor, avec nos amis, au calme, autour d’un bon diner, que demander de plus ?

A 7h30 le lendemain, nous étions déjà sur la route à bord de notre grand Dodge Grand Caravan 7 places car 4heures de route nous attendaient avant notre prochaine destination : Calakmul. Ce point localisé au fin fond de la jungle est complètement isolé du reste du monde. Proche de la frontière avec le Guatemala, la route qui mène au point d’intérêt, une des plus grande cité Maya, découverte en 1930, n’en finit pas de traverser cette interminable forêt où aucune âme ne vie sur des centaines de kilomètres à la ronde. A peine sortis de la voiture, la chaleur nous surprend et vient nous assommer comme une chape de plomb sur la tête. Nous déciderons de rester là à l’ombre des arbres, un petit moment afin de nous acclimater à la chaleur en préparant notre pique-nique. Une fois requinqués, armés de nos bouteilles d’eau et de nos casquettes, nous voilà en  marche tels des ¨Indiana Jones¨ à la découverte des pyramides Maya. En route, des singes araignées viennent croiser notre chemin au grand bonheur des enfants qui s’excitent en les voyant bondir de branche en branche à l’aide de leurs bras anormalement longs. Plus loin, des piverts, copies exactes du célèbre dessin animé de notre enfance Woody Woodpecker viendront nous surprendre sur le sentier par leurs claquements rythmés sur les troncs d’arbres.

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Arrivés devant la première pyramide, nous n’avons pas été impressionné plus que ça, même si le site est très joli, il n’arrive pas au petit orteil des temples d’Angkor, même si l’endroit nous rappelle certains temples cambodgiens perdus au milieu de la forêt. Les pyramides, composées de blocs de pierres calcaire ne sont pas non plus très hautes, 25 mètres et 50 mètres pour la plus haute, elles ne présentent pas d’ingéniosité particulière architecturale comme c’était le cas au Pérou à Cusco, à Tiwanaku ou au Macchu Pichu. Et oui, nous commençons à comparer nos expériences malgré nous et c’est bien naturel non ? Toutefois, la vue depuis le haut de la plus grande pyramide est tout simplement sublime, on se croirait sur le toit du monde, nous dominons l’immensité de la jungle, une vue fabuleuse et rare.

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Mais avant d’en avoir fini avec les constructions Mayas, il nous reste encore plusieurs sites à explorer et notamment la fameuse pyramide de Chichen Itza, une des 7 merveilles du monde moderne. On en reparlera à ce moment-là…

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Notre journée terminée, Aurélie nous avait réservé un logement inhabituel situé au bord d’une lagune, dans des tentes, en pleine jungle. L’endroit nous a tout de suite séduit par son originalité. Nous sentions qu’il pouvait nous procurer un aperçu inhabituel de la nature et particulièrement de la faune la nuit. Nous sommes allés observer les alligators et de nombreux oiseaux avant le coucher du soleil depuis un promontoire en bois.

Le petit matin venu, un concert ahurissant d’insectes et autres bestioles est venu nous réveiller, un peu tôt certes, mais cette expérience tellement atypique et surprenante nous a rapidement fait oublier notre manque de sommeil.

 

S’en est suivi un diner « chez l’habitant », dans un restaurant improvisé pour les touristes de passage, dans une des familles de la communauté. Une fois repus, et la nuit venue, le son de milliers d’insectes et d’animaux sont venus jouer les berceuses au coin du feu que nous avait préparé notre hôte mexicain, Antonio. Un moment loin de la vie moderne, ou aucun son artificiel ne parvient à vos oreilles, nous nous sentions comme des invités de la nature, blottis dans nos tentes sous le ciel étoilé, perdus dans la jungle.

 

 

A suivre…

 

2 réflexions sur “Yucatan, nous voilà!

  1. PHILIPPE BURGARD dit :

    Profitez les amis , bientôt vous allez retrouver notre beau pays avec la grève à la SNCF,celle des pilotes d’Air France , les facs bloquées, la routine quoi…
    Je vous embrasse tous et finissez bien.
    Philou

    J’aime

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