Bali, nous sommes conquis !

A ne pas confondre avec Albi, nous sommes coquins ! … bon ok, je sors… ;-(

Bali, comment dire, ça fait du bien !

Cela fait plus de 15 jours que je traîne une bronchite asthmatique qui me fatigue chaque jour.  Enfant j’étais très asthmatique et l’humidité était mon premier ennemi mais avec l’âge et une bonne désensibilisation à coup de piqures, plus rien depuis 35 ans ! Et voilà que depuis l’Asie du sud avec son climat humide (humidité entre 80 % et 95%) lié à la mousson et sa pollution de l’air qui bat des records mes bronches ont surchauffé !  J’avais hâte d’être à Bali car le climat est sec et nous allions retrouver la mer et ses embruns qui sont un remède naturel pour ce genre de cause.

En une journée, j’ai retrouvé mon souffle et mes forces et je me sens bien enfin ! Alors, merci Bali !

Nous avons loué un mini 4×4, une Suzuki Jimmy. Les enfants l’adorent et il faut dire qu’elle convient parfaitement aux routes  balinaises exagérément étroites et cabossées par endroits. La Jimmy est fine et courte, elle se faufile partout. Certes, son confort est  rudimentaire, mais on a la clim alors que demander de plus ! Il m’a fallu 15 bonnes minutes pour la prendre en main au milieu de la jungle urbaine dont les règles de la circulation sont une énigme pour tout le monde. Surtout, bien garder en mémoire « à gauche, à gauche, à gauche…… »

Nous avons choisi pour débuter la découverte de Bali, un logement pour quelques jours situé dans le sud, à Canggu, ville un peu moins touristique que les très prisées Kuta ou encore Seminyak, qui sont elles, archi bondées! Au secours!!

Après un bon petit déjeuner sur Echo Beach, à admirer les pirouettes des surfeurs dans les vagues, nous sommes allés à Nusa Dua (Merci Orlane!), une immense plage quasi déserte de sable blanc et eau turquoise. A peine arrivés, les garçons, impatients de voir ce que la mer avait à leur offrir, ont enfilé masques et tubas et se sont jetés à l’eau.  Jules, est revenu ravi, il a pu voir sa première raie pastenague. Comme son papa, il est mordu de la plongée!

Kuala Lumpur, bof, bof…

Les avis que nous avions lus avant même d’arriver à Kuala Lampur étaient assez mitigés sur cette ville. Nous avons testé pour vous…

Effectivement, de toutes les capitales visitées  au cours de notre vie, nous nous accordons pour dire que Kuala Lumpur est loin d’être une ville incontournable. Nous lui avons trouvé que très peu d’intérêt mis à part les tours Petronas avec son petit parc et 2-3 quartiers (indien et chinois), enfin si l’on peut appeler cela un quartier étant donné qu’ils se résument chacun à deux-trois rues, rien ne nous a vraiment séduit.

Kuala Lumpur est très peu praticable à pied. Il est difficile de s’y promener car les trottoirs y sont peu présents et il faut à chaque instant contourner d’énormes blocs d’immeubles dont le charme frôle parfois celui du constructivisme russe, pour se rendre à destination. Rajouter à cela une pollution atmosphérique importante due au gaz d’échappement, (j’ai du encore une fois porter un masque car ma bronchite ne guérit pas…) l’air est chaud et humide, un ciel gris la plus part de la journée et vous obtiendrez la carte postale. Nous avons eu la chance de voir aussi le fameux « fog » (brouillard) de pollution, impressionnant ! (voir photo du haut de la tour) Moi qui suis asthmatique, je me demande comment font les gens pour respirer.

Il n’y a pas non plus vraiment de sites culturellement intéressants, cela se rapproche davantage à une ville où l’attraction est ciblée sur les fameux « malls » (en français: galeries commerciales) copiés sur l’occident, un peu comme à Dubaï. Aucun intérêt…

Bref, vous l’aurez compris nous avons guère apprécié cette ville.

Heureusement que les enfants ont pu trouver des jeux d’un type nouveau dans notre hôtel magique ! 😉

Demain, nouveau départ. Bali nous attend ! 😉

Bises à tous !

Au revoir le Cambodge!

Encore une belle journée passée à déambuler sur le site des temples d’Angkor. Lever un peu moins matinal, nous étions à 7h au petit déj pour un départ de l’hôtel à7h30, à dos de scooters électriques. Le temps était moins clément aujourd’hui, les photos ne sont pas aussi belles, mais grâce à cela, nous avons pu parcourir le site d’Angkor Thom ( vous savez le temple où Tomb Raider a été tourné) à pied sans crouler sous la chaleur, ce qui fut bien agréable.

Nous nous sommes à nouveau délectés du charme exceptionnel de ces vieilles pierres, lichens, mousses et arbres tortueux en tout genre.

La nature nous a aussi permis de divertir un peu les enfants qui commencent sérieusement à en avoir ras le bol des temples d’Angkor, même si dixit Jules « c’est magnifique »! 😉  Balançoires naturelles à coup de lianes, land art…

Notre voyage au Cambodge se termine en beauté, nous avons hâte de découvrir demain un nouveau pays, la Malaisie, et plus particulièrement sa capitale Kuala Lumpur, où nous avons décidé de passer 2 jours avant de rejoindre Bali.

 

Quelle splendeur!!!

J’aime mes enfants car même lorsqu’on les réveille à 5h00 du matin pour aller voir le lever du soleil sur un monument, ils ne rechignent pas. Pourtant ce n’est certainement pas ce qu’il y a de plus amusant pour des gamins de leur âge.

5h30, il fait déjà chaud, la nuit est humide et les phares de nos scooters électriques envoient des faisceaux lumineux dans la brume. Siem Reap s’éveille doucement, le macadam scintille sous nos roues, les routes sont désertes et seulement quelques courageux sont déjà à pied d’œuvre.

Notre destination n’est une surprise pour personne tellement elle est célèbre ici. En chemin, des tuk-tuks nous doublent à toute berzingue, à leur bord, des touristes, nous convergeons tous surexcités vers le même endroit, le lieu où se déroule le spectacle : Angkor Wat.

Il paraît que le lever du soleil sur Angkor Wat n’est à rater sous aucun prétexte et ce matin, le ciel à décider de revêtir sa plus belle robe pour nous. A l’approche du mastodonte, les cieux décident de commencer le spectacle ! Des rayons bleus, roses et oranges viennent former une peinture au dessus de nos têtes. Vite, vite ! Nous sommes en retard, nous ne voulons pas rater le lever du maître des lieux.

Des hordes de touristes se précipitent comme nous en courant vers le petit étang qui dort devant le temple. C’est le meilleur spot, les reflets y sont superbes.

Nous stoppons nette notre course lorsque le temple se présente devant nous, le spectacle est sublime. La lumière intense qui éclaire le temple par l’arrière, dessine à contre-jour avec une précision d’orfèvre, la silhouette d’Angkor Wat. Ce n’est pas tous les jours que nous pouvons nous offrir une telle œuvre impressionniste.

Les couleurs viennent nous souhaiter la bienvenue à tour de rôle : le violet, le bleu, puis le rose et enfin l’orange qui vient annoncer l’arrivée tant attendu par des milliers de personnes ébahis : Mr Soleil.

Nous restons là, pendant près d’1h00 les yeux encore embrumés par un réveil très matinal, à admirer cette danse magistrale entre Angkor Wat et le soleil. Un vrai happening artistique !

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Nous quittons les lieux vers 7h00 et environ 5 minutes plus tard nous sommes obligés de nous arrêter à nouveau tellement le tableau qui s’offre à nos yeux est d’une beauté incomparable. Une porte gigantesque d’environ 18 mètres formée de blocs énormes se dresse devant nous et engloutie la route. Les frissons me viennent lorsque j’y vois une tête énorme de Bouddha qui la supplante. La lumière est divine ce matin, mère nature a vraiment décidé de faire son show.

Nous passons la porte et traversons un pont bordé de magnifiques statues en ruines, de chaque côté, une rivière de lumière vient terminer en apothéose le tableau impressionniste encore une fois. Mes yeux sont aux abois, mère nature a sorti le grand jeu et c’est elle qui mène la danse.

La lumière ne cesse de me surprendre, elle se faufile à travers les cimes d’arbres gigantesques de plus de 40 mètres, et vient dessiner des chemins de traverses lumineux. Je m’attends à tout moment à croiser un elf ou une fée tellement l’ambiance est féerique.

Un peu plus loin, nous ferons une pause petit-déjeuner bien méritée ou un bon café restera encore une fois un doux rêve…

A 7h30, le temple Preah Khan nous ouvre enfin ses portes. Nous marchons quelques centaines de mètres et commençons à apercevoir une brume au loin qui joue les entremetteuses. L’image de ce temple, le premier du genre qui s’offre à mes yeux, restera gravée longtemps dans ma mémoire. Je ne souhaite pas faire un concours de superlatifs mais il est juste sublime. Le temple en ruine offre des dédales de chemins tous aussi beaux les uns que les autres. On se croirait dans un décor de cinéma, c’est irréel tellement l’endroit est harmonieux dans ces proportions, ses couleurs, ses gravures, ses matières. Qui est cet artiste qui a su composer aussi bien ?  Telle pierre là, tel encadrement ébranlé ici, les murs patinés de lichen vert contrastent subtilement avec ce rouge des murs et de la terre.

Comment est-ce possible qu’une ruine puisse se transformer par le jeu du hasard, si tant est qu’il y en ait un, en une scène aussi belle ? Et je sais de quoi je parle, cela fait 20 ans que je passe des heures au quotidien pour essayer de faire toujours plus beau… Je suis désabusé, béat devant autant de beauté. Je ne crois pas au hasard en ce qui concerne l’art, mais au talent et au travail conjugués. Il y a quelqu’un de grand derrière tout ça, certains y mettent un nom, l’appellent dieu, d’autres Bouddha, Shiva ou Mahomet, une chose est certaine pour moi ce n’est pas un hasard, le talent est là et Dame nature en est le grand architecte.

Un petit tour au PRE RUP avant la pause déjeuner s’est imposé, histoire de contempler du haut de ce temple la campagne alentour. Beau panorama!

Un peu plus tard dans l’après-midi nous suivons les traces d’Indiana Jones sur le temple TA PHROM où un des films de la série a été tourné. Il y a beaucoup plus de monde, et c’est compréhensible, c’est une pépite ce temple ! Les fromagers tentaculaires viennent composer un paysage surprenant mélangeant leurs racines géantes aux murs de pierres. Nous ne pouvons laisser échapper des ¨whaouuus ¨d’admiration.

Un vrai débat se propose à nous en fin de journée qui fera émerger un dilemme. Est-ce que ces temples en ruines doivent être rénovés au nom de l’histoire, de la culture humaine et faire table rase des œuvres de la nature dessinées sur des siècles ? Ou bien doit-on y laisser dame nature jouer avec ses pinceaux temporels quitte à ce que l’histoire s’évanouisse au fil du temps ?

J’ai mon avis sur le sujet, à vous d’en juger… 😉

TA SOM

 

 

Angkor Wat & Banteay Srei, à voir !

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Pour la petite histoire, Angkor Wat est seulement le nom d’un des temples (le plus grand) d’un complexe gigantesque de temples appelé « les temples d’Angkor ». Angkor Wat est un temple Hindou dédié à Shiva. Vous savez, le dieu a plusieurs têtes. Il a été construit au XII ème siècle par le roi Suryavarman II. (Merci wikipedia)

Ce temple n’a pas été découvert par un français comme nous l’a dit notre guide. Oui bon, les guides ici sont : taxi, peintre, plombier et surtout très bon en « enfumade » pour vous soutirer votre argent, c’est un sport national en Asie du sud est !  Doutant de la fiabilité de ses informations je suis allé vérifier sur wikipedia et voilà ce qu’on en dit:  » L’un des premiers visiteurs occidentaux du temple fut António da Madalena, un moine portugais qui s’est rendu sur le site en 1586. Le temple n’a été popularisé en Occident qu’au milieu du XIXe siècle grâce à la publication des notes de voyage du naturaliste français Henri Mouhot. Celui-ci écrivit d’ailleurs :

« Qui nous dira le nom de ce Michel-Ange de l’Orient qui a conçu une pareille œuvre, en a coordonné toutes les parties avec l’art le plus admirable, en a surveillé l’exécution de la base au faîte, harmonisant l’infini et la variété des détails avec la grandeur de l’ensemble et qui, non content encore, a semblé partout chercher des difficultés pour avoir la gloire de les surmonter et de confondre l’entendement des générations à venir ! »

Apparemment ce monsieur était fâché avec la ponctuation pour faire de si longues phrases… 😉

Coté impression, ce site est merveilleux et unique au monde dans son genre (pour nous en tout cas) Il est majestueux par sa grandeur et son architecture mais pas seulement. La matière érodée par le temps y ajoute un charme exceptionnel, les pierres avec leurs bas-reliefs sur des centaines de mètres dédiées aux nombreuses histoires mythologiques indiennes ornent les murs comme de la dentelle. Juste magnifique !

Malheureusement nos photos ne sont pas au niveau de ce que l’on a pu voir et ressentir. Il faut s’y rendre pour comprendre…

L’autre site, Bantey Srei, signifiant « citadelle de la femme », est situé à 37 kms de Siem Reap, et est plus particulièrement connu pour ses pierres roses. Datant du 10éme siècle, il s’agit d’un temple Hindou dédié au dieu Shiva. Il est un des rares temples n’ayant pas été ordonné par un roi mais par un Brahman. Beaucoup plus petit qu’Angkor Wat, il n’est pas dénué de charme pour autant. Les détails des façades, d’une finesse extraordinaire, auraient été exécutés par une femme. Une jolie découverte en cette première journée.

 

Siem Reap dernière destination du Cambodge.

7h00 du matin hier, nous arrivons à l’embarcadère pour y prendre un bateau qui nous emmènera à Siem Reap. 6h00 de traversée nous attendent, sauf qu’à la vue du bateau, enfin de la pirogue devrais-je dire, je blêmis un peu. L’engin est long d’environ 15 mètres mais fait seulement 3 mètres de large ! Un vrai saucisson  flottant ! Des gens sont entassés sur le toit, ce qui me laisse deviner qu’il est chargé à bloc et qu’il n’y aura pas beaucoup de places à l’intérieur pour nous.

Je ne croyais pas si bien penser, les places restantes sont les dernières au fond, à côté d’un moteur de la taille d’un gros camion, à l’air libre ! Je comprends que le voyage va être long, très long… Je demande au ‘’capitaine” si ce rafiot est bien celui qui nous emmène à Siem Reap ? (Je connaissais déjà la réponse au fond de moi mais je ne sais pas, j’osais espérer une cabriole de dernière minute.) … il me répond que oui.

6h00 la dedans lui dis-je ?! Un peu agacé… “Oui, Oui, pas de problème, bon bateau !” me dit-il ! ( je ne sais pas pourquoi mais à ce moment là, je me sens un peu seul et je pense soudain à Maurice Berthier imitant ce cher curé vietnamien lors d’un certain mariage : “ Mariage très difficile ! … Très difficile mariage ! 😉

Oui et bien “ traversée en pirogue aussi !” Maurice Berthier ! 😉  (Les connaisseurs saurons apprécier)

Bref, nous voici entassés comme des jambons dans un bateau en forme de saucisson (tiens, je dois avoir des envies de charcut’ moi …)

Le moteur gronde… non hurle plutôt ! On doit crier pour se parler et au bout de 5 minutes tous les gens à l’intérieur ( que des européens) commencent à lancer des regards hagards autour d’eux qui en disent longs, du genre: “6h00 la dedans mais, mais, mais…? “ et ben oui, c’est ça, on va en baver ! Aaaaah mon confort, comme tu me manques parfois, i miss you so much !…;-(

Heureusement les paysages sont resplendissants, nous croisons des villages flottants où des gens habitent de simples barques. Les maisons sur pilotis ont des couleurs chatoyantes et animent agréablement notre traversée.  Cela ne nous empêchera pas d’être sourd à l’arrivée certes, mais avec le sourire s’il vous plaît.

Au bout de 2heures, le ¨capitaine¨ (qui ressemble plus a un pirate maintenant) passe au centre et nous fait des signes bizarres avec ses mains, il beugle un anglais que tout le monde ignore…Et tout le monde s’interroge donc… il ne faut pas longtemps pour comprendre que si nous ne nous décalons pas vers le centre de la pirogue, nous risquons d’y perdre un œil ou une tête. On vient d’entrer dans une forêt et la pirogue joue le rôle de taille haie pour se frayer un chemin ! C’est comme une jungle, et le coupe-coupe, c’est le barque ! Sauf que…ah oui j’avais oublié de le mentionner ! La pirogue ne comporte pas de vitres latérales. Quelques uns se font rappeler à l’ordre rapidement à coup de “gifles végétales’’ sur la nuque ou la joue, hummmm c’est bon l’aventure !

Arrivés à destination, aucun bobo pour nous si ce n’est un bon mal de tête pour moi et une envie irrésistible de me jeter sur un bon matelas.

Quelle traversée ! On est pas près de l’oublier celle la.

On se souhaite tous un bon voyage, les visages sont souriants mais fatigués et on embarque chacun sur notre tuk-tuk.

Le notre finit de m’achever le dos qui n’en demandait pas tant, tellement les nids de poules jonchaient la route. Jules et Jade fond des sauts et touchent littéralement le plafond.

Qu’est ce que mon matelas me manque…

Heureusement, le lendemain après une très bonne nuit dans un bon lit, l’énergie retrouvée, nous partons vers de nouveaux horizons.

Siem Reap et ses temples magnifiques nous attendent !

 

Journée solidarité ;-)

Comme me l’a justement dit Jules après cette journée, « c’est trop bien maman de donner et faire plaisir aux autres comme ça! »

Partis le matin de notre hôtel pour une demi-journée avec notre chauffeur de Tuk-Tuk Pailin, nous devions partir à la conquête du nord de Battambang, à la rencontre des artisans des villages alentours et à la découverte du fameux temple Ek Phnom.

Le hasard en a décidé autrement. Depuis quelques temps déjà nous avions l’envie d’aller visiter une école asiatique pour partager un moment de classe avec les élèves tout simplement. Cela n’a pas été possible au Vietnam puisque, comme les petits français, ils étaient en vacances scolaires. Mais au Cambodge, nous avions croisés à plusieurs reprises des petits écoliers, facilement reconnaissables grâce à leur costume bleu et blanc. C’est donc tout naturellement que nous avons demandé à Pailin d’arrêter son tuk-tuk en passant devant une école. Nous lui demandons alors s’il est possible d’y entrer pour y voir une classe en action. En Asie, tout est possible, le portail de l’école est grand ouvert, nous entrons, puis nous dirigeons dans la première classe, Il s’agit d’une classe de 5ème grade, des enfants de 9 ans. Nous sommes restés un peu et avons posés des questions sur la manière dont se déroulaient leurs journées, les matières enseignées etc. Puis Pailin nous a proposé l’heureuse idée de repartir pour aller acheter des cahiers et stylos et revenir les distribuer. En effet les cambodgiens et les écoles sont très pauvres et n’ont souvent pas les moyens d’acheter le matériel scolaire.

En chemin, il nous emmènera dans une école d’enfants des rues très pauvres et nous explique que la première que nous avions visitée faisait déjà partie des écoles plutôt aisée à notre grand étonnement. C’est donc avec notre hotte de Père-Noël (50 cahiers et stylos environ, pareil pour les sucettes) que nous avons commencé à aborder les enfants des villages traversés, pour une distribution de sucettes. Ceci nous a permis de rentrer chez eux et de vivre avec ses familles des moments de partage (jeu de paris au dés) et d’émotion. Constater à quel point leurs conditions de vie sont plus que précaires. Ils ne vivent pas ces gens là, mais survivent voilà la nuance. Jules et Jade s’en aperçoivent et naturellement vont à la rencontrer des ses enfants une sucette à la main, leurs yeux sont chargés d’émotion, c’est aussi pour cela que nous aimons ce tour du monde. Cela nous permet de nous rappeler que vivre dans le confort, est un grand luxe, c’est très bateau de dire ça, je sais, mais c’est la réalité ! Une expérience sur le vif, en réel c’est quand même plus parlant qu’à la TV…

 

Battambang ça vaut le détour !

Je ne sais pas si c’est parce que nous sommes restés cloitrés 3 jours sous les pluies torrentielles à Kho Kood, mais nous avons eu l’impression d’avoir fait 3 jours en 1 hier tellement nous avons vu de choses.Tôt le matin, nous avions décidé de nous lancer à l’aventure autour de la banlieue rurale de Battambang où se situent les principaux lieux d’intérêts.Après avoir négocié un prix avec notre chauffeur de Tuk-tuk, Ola, nous voilà partis pour une journée entière de visites sur les routes. Première destination : la ferme aux crocodiles ! Les enfants brulent d’impatience et ont accroché un sourire contagieux à leur visage. Nous partons tous gais comme des pinçons, il faut dire que le soleil est enfin de retour !

Arrivés à la ferme de crocodiles, les enfants doivent surpasser leur peur pour prendre dans leur mains les reptiles. Quant aux centaines d’autres qui lézardent au soleil (je ne sais pas si on peut dire ça pour un crocodile 😉 ) Nous les surplombants sur une passerelle mais nos poils s’hérissent dès les premiers mètres à la vue des monstres. Nous resterons là 5 minutes seulement, la vue des enfants au-dessus de ces carnassiers de plus de 5m parfois, protégés uniquement par une simple barrière qui leur arrive à la taille, me glace le sang et me devient rapidement insupportable. Allez oust, on s’en va ! Ce doit être un réflexe primitif de survie inscrit dans notre cerveau reptilien depuis la nuit des temps qui nous commande la fuite.De retour sur notre Tuk-Tuk, Ola nous garantit un moment unique, une expérience inoubliable : le Bambou train ! Le TGV cambodgien !  Je ne vous en dis pas plus pour préserver l’effet de surprise sur les vidéos ci-dessousDe retour de notre visite, Jules et Jade décident de prendre la pause pour quelques séances photographiques forts sympathiques sur le Tuk-Tuk de Ola. Un peu plus tard sur la route, nous devinons au loin un cowboy, à notre grande surprise. Une silhouette longue, coiffée d’un chapeau, avec un lasso à la main, se détache sur la terre rouge. Comment se fait-il qu’il porte un lasso ? Tiens, tiens, nous n’avions pas encore vu de cowboy ici…Je demande à Ola de freiner le galop de notre monture…La silhouette se fait plus précise, elle avance vers nous et à notre grande surprise le cowboy est un simple berger qui tient dans sa main un lasso… en forme de serpent ! Le chauffeur nous explique que le cowboy est content, il aura une « happy water » ce soir, comprendre une bonne soupe de serpent ! Tant que nous ne sommes pas invités à diner, tout va bien lui dis je ! Nous poursuivons notre chemin le sourire aux lèvres, les enfants s’amusant de toutes ses surprises rencontrées en cours de route…Une averse torrentielle vient nous chatouiller pendant 15 minutes, puis le beau temps revient et ça recommence comme ça 4 fois pendant la journée. Jamais vu un temps aussi versatile, nous passons par toutes les palettes de couleurs naturelles : du bleu ciel, au vert lumineux des rizières, au rouge de la terre, gris foncé des nuages et toujours ses vêtements aux couleurs vives qui flashent nos rétines.Un spectacle toujours haut en couleur comme pour le village des pêcheurs. J’adore ces couleurs, c’est la vie, c’est de l’énergie positive, comme le sourire des cambodgiens qui ne finit jamais de me surprendre. Peut-être que ses couleurs et ses sourires les aident à combattre l’adversité d’une vie rurale très pauvre, une arme redoutable en soit que nous ne connaissons pas en France…La balade n’étant pas terminée, nous filons sur le bas d’une montagne où plus de 500 marches nous attendent ! Jade est ravie … 😉 Jules telle une fusée survole le challenge à ma grande surprise et finit premier devant son papa (j’avoue ma défaite ;-( ). Là, nous attend le temple Banan, plus vieux que celui d’Angkor Wat, le spectacle est magnifique, un charme fou ce dégage de ce lieu, les pierres parlent… Ola, nous a expliqué auparavant que ce temple avait été découvert par un français il y a 100 ans seulement et que l’édifice a plus de 1000 ans.De retour de notre visite, nous invitons Ola à déjeuner avec nous, c’est l’occasion d’en apprendre un peu plus sur le Cambodge. Ola parle très bien l’anglais et même s’il n’a pas été à l’école, il sait pas mal de choses sur le Cambodge. Je le questionne sur sa vie, sa famille, sur la rivalité Thaï, le pouvoir des vietnamiens au Cambodge bref, la discussion est intéressante et nous en apprenons plus que n’importe quel livre d’histoire !Suivent plusieurs anecdotes, dont une qui marquera nos esprits pour longtemps lorsque Ola nous explique la triste période des Khmers rouges avec Pol pot. Ses yeux s’embuent tout de suite et deviennent rouges lorsqu’il évoque son passé, et qu’à 7ans il a vu les Khmers rouges débarquer chez lui pour enlever sa grande sœur de 16 ans et son frère de 17ans, il savait qu’il ne les reverrait plus jamais…

Les cambodgiens sont pauvres et n’ont rien à vous offrir mais ils se livrent à vous avec beaucoup de générosité, c’est pour moi un très beau cadeau. (Chose qui nous a était impossible au Vietnam, sont-ils plus réservés ?…)Nous finissons notre journée par la visite d’un autre temple, Phnom Sampov, où les singes ont élu domicile, faisons une halte sous un arbre gigantesques qui abrite des chauve-souris tout autant gigantesques (les vampires). De retour à l’hôtel, nous remercions Ola pour cette merveilleuse journée passée avec lui. Il est heureux de nous avoir fait tant plaisir.

Merci Ola et bon vent à toi…

Bonus de fin de journée pour les garçons, nous décidons de tester les coiffeurs cambodgiens à la recherche d’un nouveau style.


 

 

Retour au Cambodge

Après 3 jours de pluies torrentielles à ne plus pouvoir faire autre chose que passer le temps au restaurant ou au bungalow, à coup de lecture de blogs, jeux de cartes, et dessins, c’est avec un plaisir non dissimulé que nous avons quitté hier la belle île de Koh Kood, Thaïlande.

Un tuk-tuk, un ferry, un taxi privé, et nous étions rendus en moins de 6h à la frontière Cambodgienne, de nouveau. Un passage encore une fois épique au poste des douanes où des policiers affalés sur leurs chaises, nonchalants et à moitié endormis ont essayé de nous dire que la première fois nous avions passé une frontière moins chère sur le Mékong et que cette fois-ci, ce serait plus cher… Mais bien sûr! Nous avons finalement payé le prix officiel, soit 30$ chacun.

Nous croulions sous les propositions de taxi privé, notre choix s’est porté sur un petit monsieur qui nous avait l’air sympathique, et qui avait accepté de nous faire la course jusqu’à Battambang (soit 130km) pour 5$ (nous avions lancé ce prix pensant qu’il allait doubler voire même tripler ce montant). Quelle ne fut pas notre surprise lorsqu’une fois embarqué, tous les 4 derrière, dans la non flambante Toyota Camri des années 30, nous avons fait 2 arrêts pour finalement nous retrouver à 7 dans la voiture. Nouvelle surprise à l’arrivée quand nous aurons compris que le gentil monsieur attendait 5$/personne. Petit, vieux mais malicieux le bonhomme ! 😉 Nous lui donnerons 10$, prétextant que nous n’avions que 2 sièges dans la voiture et que les enfants étant installés sur nos genoux.

Après un bon resto japonais hier soir et une bonne nuit de sommeil, nous sommes parés pour découvrir cette région du Cambodge. A très vite!!!

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Le village de pêcheurs de Koh Kood.

Les villages de pêcheurs ont toujours eu une place spéciale dans mon cœur.

Petit fils de pêcheur et grand fan de chasse sous-marine et de plongée, je regarde toujours les fonds marins avec des yeux d’enfant, me demandant à chaque instant ce que je vais y découvrir.
Idem pour mes enfants qui appellent leur grand-père « papi pêche » et sont déjà très à l’aise dans l’eau avec un masque et tuba.
Bref, s’il y a un « gène de la mer, » je pense que nous en avons tous hérité dans la famille…
C’est donc avec beaucoup de plaisir, vous l’avez compris, que nous avons visité ce village de pêcheur enclavé dans une paisible baie. Dès nos premiers instants ce sont les couleurs qui ont excité notre rétine. Les maisons aux toits rouges et façades teintées de pastels par endroits sont montées sur pilotis et assemblées de bric et de broc, de taules et de bois en tout genre. Devant elles, des bateaux amarrés à quai aux couleurs vives viennent contraster furieusement avec l’eau couleur émeraude de la mer.
Si Van Gogh avait dû peindre un village de pêcheur, je pense que celui-ci aurait pu faire écho à sa période fauviste, c’était vraiment haut en couleur !
Un peu plus loin on s’aperçoit aussi que ce lieu présente un charme évident dans son architecture. Les pilotis plantés à la verticale dans l’eau viennent structurer et rythmer subtilement un dédale de maisons qui flottent à l’horizontale sur une eau parfaitement calme.
Une envie soudaine de me poser pour dessiner et immortaliser ce paysage me prend, mais nous sommes plusieurs et il faut continuer notre chemin, je passe ma frustration…
En chemin, je croise des pêcheurs thaïlandais fins comme des roseaux, leurs peaux mates, burinées par le soleil comme du cuir tanné présentent des tatouages un peu partout. Je n’ose pas les prendre en photo par respect. Leurs muscles sont secs et saillants, c’est incroyable comme les corps peuvent parler d’une vie de labeur. Je les trouve magnifiques et encore une fois un tableau me vient à l’esprit, les peintures d’Egon Schiele avec ses corps maigres et tortueux…
Plus loin les enfants s’amusent à la vue d’un petit singe, qui en une seconde choisit ma tête comme terrain de jeu, je dois avoir une tête de pouilleux, les enfants s’esclaffent lorsqu’il commence à me chercher les poux au sens propre… 😉
Nous terminons notre balade en essayant de trouver le nom de chaque poisson immergé dans les nombreux viviers qui bordent de notre chemin.
Une chouette balade.